page title icon ÉPISODE 4 – UX Designer, Peter Staffe

Épisode 4 : Peter Staffe, UX Designer chez Oscaro.

Dans ce quatrième épisode, nous recevons Peter Staffe, UX Designer chez Oscaro.com. Nous allons prendre la mesure artistique, marketing et technique de ce métier en vogue dans l’univers du digital !

Merci à Peter pour sa participation et nous espérons que l’écoute vous plaira ! Si vous aimez l’épisode, mettez-nous 5 petites ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ pour nous encourager.

Vous travaillez dans le digital et vous souhaitez faire connaître votre métier, partagez votre expérience ? 

N’hésitez pas à nous contacter pour nous proposer votre profil pour une prochaine interview en nous contactant via l’adresse legagnepain @gmail.com

Notes du podcast et liens utiles :

Notre invité : Peter Staffe – Profil Linkedin

Interview faite par : Caroline Bibré – Profil LinkedIn

La retranscription de l’épisode 4 :

Caroline
Aujourd’hui, nous recevons Peter Staffe, UX designer, Bonjour Peter
Peter
Bonjour Caroline.
Caroline
Peter, est ce que tu peux te présenter en quelques mots, s’il te plaît?
Peter
Oui, je suis Peter Staffe. Je suis UX designer chez Oscaro.com. Je suis originaire de Giverny, en Normandie, et maintenant, je vie à Paris. Je travaille sur Paris et je suis Parisien…
Caroline
Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel et de ton métier?
Peter
Avec mon bac, j’ai fait un bac STI art appliqué, qui s’appelle STD2A (SCIENCES ET TECHNOLOGIES DU DESIGN ET DES ARTS APPLIQUÉS). Et c’est un bac qui est spécialisé dans le domaine des arts appliqués, qui est un domaine qui regroupe l’architecture, le design, le stylisme ce genre de choses. Et par la suite, j’ai fait une école qui s’appelle Strate école le design qui est une école donc c’est un master spécialisé dans le design industriel, avec une spécialisation en branding et création de marque. Pendant que j’étais dans cette école, j’ai pu faire plusieurs stages. J’ai été dans des entreprises qui ont été très formatrices. Mais j’ai été dans une agence qui s’appelle PINK DESIGN, qui faisait de la cosmétique de luxe pour femmes. C’était mon premier métier, ce qui est assez original. Après, je partais faire du branding et de l’horlogerie en Suisse, chez Dietrich. Chez Emmanuel Dietrich un grand design Français. Et par la suite, j’ai été. J’ai travaillé dans une maison de parfum qui s’appelle Givaudan. Et mon premier métier, mon premier travail en tant que UX designer ça a été chez Antescofo pour l’application Metronaut. Et d’ailleurs c’est toujours mon UX qui est derrière. J’ai fait ça tout juste en sortie de sortie d’école.
Caroline
Alors justement, tu nous parle de UX. Est ce que tu peux nous expliquer ce que c’est et en quoi consiste ton métier?
Peter
Alors, mon métier, c’est UX designer. UX ça veut dire eXpérience Utilisateur. Donc, c’est toute l’expérience utilisateur qu’on a sur des produits, sur des services, sur n’importe quelle plateforme. C’est principalement un métier qui est digital, mais ça s’applique très largement à d’autres formes de design. Soit produits, matériel, mobilier ce genre de choses. Mais en l’occurrence, comme on l’appelle en France à l’heure actuelle, UX s’est spécialisée sur les interfaces.
Caroline
Donc, tu es le dessinateur des sites Web ?
Peter
Oui, en quelque sorte de sorte pour faire simple.
Caroline
Donc, tu es celui qu’on doit accuser quand on n’arrive pas à cliquer sur un bouton sur le sur un site Internet mobile, par exemple ?
Peter
Oui, exactement exactement. C’est moi qu’il faut blâmer. Si vous n’avez pas compris comment quelque chose fonctionne. c’est moi le responsable dans cette histoire, c’est moi qui n’ai pas fait mon travail.
Caroline
Alors aujourd’hui, tu travailles chez Oscaro.com ?
Peter
C’est ça.
Caroline
Et donc, tu es UX designer à la base, puisque c’est la raison de cette interview. Est ce que tu peux nous parler un peu de tes missions ? Comment se passe une journée dans ton métier, dans ta peau de d’UX Designer chez Oscaro ?
Peter
Tout commence avec ce qu’on appelle le daily, qui en fait un quart d’heure au sein de l’équipe je travail. Pour savoir si tout se passe bien? Qu’est ce qu’on va faire dans la journée, si il y a des points de blocage ou non? Ou si on peut aider les personnes ou pas sur certains sujets ?
Caroline
Alors, c’est une réunion d’équipe, finalement, avec les développeurs les chefs de produit…
Peter
Que l’on a tous les matins à 10 heures pendant un quart d’heure. Elle doit rester courte pour qu’on aille à l’essentiel de ce que l’on a à faire la journée. Il ne faut pas qu’on s’étale sur des sujets, etc. il faut rester sommaire. Ensuite généralement, ça commence avec la demande du Product Owner. Il y a un besoin et lui, il arrive à définir un besoin qui soit commercial, de vision d’entreprise, que ce soit technique. Et il vient matérialiser tout ça sous forme d’un problème. Il vient en parler. On se fait une courte réunion, la dessus aussi pour comprendre les enjeux de de son besoin. Enfin, je travaille de mon côté en commençant à faire des recherches sur le marché, sur les utilisateurs, ce qu’on appelle des Users Research et du Benchmark. Mais en clair, je recherche ce qui important par rapport au sujet. Quelles sont les contraintes, quelles vont être les enjeux? Tout ce qu’il peut y avoir autour, tout ce qui gravite, ce qui a déjà été fait ou du moins ce que les utilisateurs attendent déjà, ou vont attendre de la solution qu’on voudrait apporter. Par la suite j’arrive avec des premières maquettes relativement simples pour exprimer à peu près quelle intention j’ai, quelles pistes on a pour solutionner ce problème. Et je l’ai fait challenger par les intégrateurs et développeurs. C’est à dire les ingénieurs en informatique qui viennent challenger mon idée. Et qui viennent me dire si c’est possible ou pas ? Une fois ce que je fais, je continue derrière, en finalisant la maquette, on arrivant généralement à une seule solution, une seule piste viable. Et qui est sensée être du coup, la solution parfaite entre guillemets. Et si elle fait l’unanimité et qu’on n’a pas forcément trop de doute là dessus, ça peut continuer derrière, le Product Owner valide ça, le chef de projet valide ça. Et ça peut continuer derrière vers les développeurs. Si on n’est pas sûr. Moi, j’ai une phase intermédiaire qui peut apparaître, qui s’appelle les tests utilisateurs. Ce que je sais faire, c’est que je vais aller voir des personnes dans la rue. Je vais voir où je vais proposer à des utilisateurs de venir chez Oscaro pour que je puisse les mettre devant la solution et leur demander s’ils ont bien compris ce que je voulais leur montrer ou leur faire faire.
Caroline
Alors si je résume, le Product Owner s’occupe du fond, l’UX designer s’occupe de la forme et le développeur code tout ça pour mettre le fond et la forme en place ?
Peter
C’est ça exactement
Caroline
D’accord, c’est clair. Et alors ça y est, on arrive sur la question Gagne-Pain. Peux tu nous dire combien ça gagne un UX designer ?
Peter
Alors pour un junior, c’est dans les 35 à 40 K€ bruts. En France du moins. Pour un senior, ça peut monter jusqu’à 50 à 55 K€ relativement facilement. Tant qu’on a une appétence assez forte pour l’UX et qu’on maitrise le sujet. Ça peut avoir beaucoup de valeur pour certaines entreprises.
Caroline
Alors, tu parles de junior & tu parles de senior. Justement, peux tu nous parler des évolutions possibles de ton métier ? Des passerelles qui sont éventuellement possibles ? Des débouchés quand on est UX designer. Est ce que tu as une idée de qu’est ce qu’on peut faire par la suite & comment on évolue ?
Peter
On évolue plus dans une gestion d’équipe et dans la coordination d’équipe ou entre équipes. Du coup, il y a deux pistes possibles, la première, c’est d’être beaucoup plus orienté produit. Donc, c’est à dire de passer ce qu’on appelle product designer ou responsable produit & design. C’est une des premières pistes quand on veut s’accentuer vers le côté services UX. Ou alors l’autre partie, c’est devenir directeur du design, responsable du design dans une entreprise. Et du coup, ça englobe généralement l’UX. Mais ça va aussi englober d’autres métiers, type graphistes ou alors Web Designers. Donc c’est deux pistes possibles qu’on peut avoir dans le métier.
Caroline
Alors, on entend bien, à travers tes explications, qu’il y a un côté artistique aussi dans ton métier. Quels sont les trois compétences clés à avoir pour être UX designer ?
Peter
Je pense que pour être UX designer, la première chose, c’est être curieux. Il faut poser les questions, il faut savoir les poser. Dans le sens où il y a à peu près deux composantes majeures dans l’UX, la première c’est connaître les métiers des autres, connaître tout ce qui se passe autour. Donc, il faut connaître et comprendre l’aspect commercial, l’aspect vente et vision de l’entreprise : Il faut que ça rapporte l’argent. Quand on parle pour une entreprise, mais quand c’est pour des associations, c’est au moins quelle est la vocation de l’entreprise, de connaître cette première partie du métier. Et la deuxième partie, c’est connaitre le métier de l’ingénieur, du développeur ou de l’intégrateur. Puisqu’en fait, il ne faut pas leur proposer des solutions impossibles à résoudre. Il faut être capable de leur proposer les bonnes solutions. Donc, il faut connaitre l’entièreté du scope qui nous entoure, c’est à dire une grosse partie de l’entreprise. Il ne faut pas forcément être expert. Il faut pas savoir exactement comment on va le faire dans les détails, mais il faut savoir de manière générale, comment ça marche. Et ça, ça passe surtout par la curiosité. La curiosité c’est le principal. Ca touche aussi la culture art graphique, artistique qu’on peut avoir.
Caroline
Suivre les tendances, j’imagine ?
Peter
C’est ça, suivre les tendances, mais aussi connaitre d’où ça vient, d’où vient une tendance. Comprendre pourquoi il y a telle ou telle tendance qui apparaît, ou pourquoi les gens. Pourquoi les utilisateurs tendent vers tel ou tel type d’attente. Il faut être curieux là dessus. C’est plutôt la curiosité sociologique et historique. Mais ça permet de définir l’avenir. C’est avec le passé qu’on définit l’avenir, donc du coup il faut les connaître.
Caroline
Et par rapport aux tendances, quelles sont celles de 2021 ? Par exemple, quand tu as un client qui arrive, qui te demande un site pour dans deux mois ? Quelles vont être les grandes tendances que tu peux leur conseiller aujourd’hui ?
Peter
L’une des tendances qui va devenir l’un des plus importantes qu’on a à l’heure actuelle dans le Web. C’est principalement de faire ce qu’on appelle du mobile first. Donc c’est de penser mobile d’abord et après, de penser ordinateur fixe, desktop. Pourquoi? La raison est assez simple, il y a de plus en plus d’utilisateurs sur mobile. C’est accessible de partout. De notre poche. On le fait tous. Tandis qu’un ordinateur, on ne va pas sur tous les sites avec notre ordinateur. On va sur certains sites, on y a beaucoup moins sur certains sites avec votre ordinateur. Donc, le mobile first, c’est une des choses les plus importantes et c’est plus une manière de penser et de concevoir plus que réellement une tendance. Après Bien sûr, avec le fait que beaucoup de gens se mettent à penser, mobile first. Du coup, ça crée une tendance.
Caroline
Alors, je vous conseille d’aller sur le site mobile d’Oscaro.com. Si c’est pas bon, je vous donnerais les coordonnées qu’il faut contacter. N’hésitez pas…
Peter
C’est pas cool. C’est l’un des mots d’ordre qu’on a en design chez Oscaro. C’est penser mobile first. Et aussi, c’est vrai, c’est toujours plus facile de concevoir un desktop mobile. Il y a beaucoup plus de contraintes. Il y a plein de formes de device, de tablettes, de tailles d’écran. Et du coup, c’est beaucoup plus compliqué d’arriver avec la bonne solution pour un écran, puisque ça ne va pas fonctionner sur tous les autres écrans. Donc, c’est important d’avoir cette transversalité et d’être capable d’arriver à la solution la plus compacte et la plus efficace.
Caroline
Justement, peux-tu nous parler des difficultés que tu rencontres dans ton métier. On entend qu’il y a l’adaptation aux tailles d’écran. Est ce qu’il y en a d’autres?
Peter
Oui, il y a tout ce qui est l’adaptation aux nouvelles technologies, surtout dans le Web, c’est en perpétuelle évolution. Et ça dépend énormément des Google (Chrome) des Microsoft (Internet Explorer), de Firefox etc… De toutes ces entreprises qui mettent à jour lors leur navigateur par rapport à leurs technologies pour arriver à plus de fluidité et avoir de meilleures performances. Et il faut être capable d’adapter sa technique derrière et adapter sa technique. Ça veut dire aussi revoir son design système, revoir sa manière de concevoir les solutions sur ses navigateurs.
Caroline
Et quelle est la tâche que tu préfères faire dans ton métier? Quelle est l’activité, où quand on te dit Peter il faut que tu nous fasse ça, tu fais ouais, trop cool ?
Peter
Moi, c’est la recherche utilisateur, dans le sens ou c’est ce qui est le plus intéressant. Il faut parler à du monde c’est toujours cool. Parlez à des utilisateurs et c’est là qu’on a les plus belles surprises j’ai envie de dire. En vrai c’est là où tout ce qu’on pense savoir ne l’est pas. Et en fait, chacun a sa manière de penser ou de prendre ou de percevoir un objet ou un produit. Et en l’occurrence c’est quelque chose, si je n’ai pas compris pourquoi il fallait cliquer à cet endroit là pour faire l’action nécessaire. Eh bien, c’est que le design est mauvais et pas que l’utilisateur est mauvais. Donc c’est pour ça qu’il faut vraiment se pencher sur l’utilisateur et savoir qu’est ce qu’il attend, qu’est ce qu’il veut pour le proposer la meilleure solution possible. Et c’est un vrai challenge. C’est vraiment complexe parce que, du coup, l’exemple d’Oscaro, c’est on a 10 millions d’utilisateurs par mois, donc c’est difficile de tous les interviewer tous les mois. C’est a dire qu’ils changent. Donc, on ne peut pas se dire il faut en interviewer 5 et puis ça suffira ? Non, il faut rentrer dans les détails. Il faut regarder de manière quantitative, donc regarder l’entièreté de tout les utilisateurs de manière assez concrète. Et il faut aussi leur poser des questions aller les voir et leur parler ceux qui ont déjà commander chez Oscaro, il faut aller leur demander ce qu’ils ont aimé ou pas aimé, ce qu’ils voudraient voir, ce qu’ils ne voudraient pas avoir et c’est leur poser des questions. Et ça, c’est une chose super intéressant. On apprend à chaque fois qu’on fait ça, on apprend des nouvelles manières de voir et ça remet souvent en cause ce qu’il y a un peu en amont. C’est à dire tout qui est la partie business et tout le besoin, en fait. Il est souvent remis en cause par rapport à ça. Des fois, on va être guidé par la technique, par la technologie. On va dire bon de logistique, on va refaire telle ou telle manière de présenter ou de présenter sur le site puisque c’est plus facile pour nous. Et on va vite se rendre compte que ça pose plus de problèmes à l’utilisateur que ça, que c’est lui a fait gagner. Et là, on risque de détruire toute conversion. Enfin, on risque d’arriver à une mauvaise solution. Donc, il faut reprendre ça dans le contexte utilisateur.
Caroline
Et comment tu la fait cette recherche d’utilisateurs ? Ou est ce que tu les trouve?
Peter
Bonne question. en réalité je vais souvent dans la rue. J’aime bien le faire avec des gens que je connais plus ou moins. J’aime bien que ce soit pas des gens qui soient réellement dans mon entourage, mais des gens qui sont un peu autour, qui gravitent autour. Parce que ce sont des personnes qui vont vouloir vous écouter, vouloir vous aider. Mais sans forcément être biaisées. Et c’est super intéressant. Et en fait, il y a généralement quand on touche autour de son cercle de connaissances, mais d’utilisateurs, on va tomber sur des cas particuliers, etc. Les personnes qui sont plus âgées, un peu plus jeunes, un peu plus ont plus de facilité ou pas avec les ordinateurs.
Caroline
Tout à l’heure, quand il nous parlait de ta journée type, tu nous expliquais que tu faisais des maquettes, notamment. Est ce que tu peux nous parler des outils que tu utilises dans ton métier ?
Peter
Oui, les outils que j’utilisent c’est généralement Sigma, qui est un des outils les plus utilisés. C’est un logiciel qui permet de créer des maquettes, des maquettes digitales d’interface assez facilement, puisqu’il fonctionne en fait un peu comme Photoshop ou Illustrator pour ceux qui connaissent. Mais il les synthétise d’une autre manière qui est vraiment orienté UX / UI. C’est l’outil principal. Après un carnet, un stylo et de bonnes questions et un bon regard critique, c’est très utile pour aller poser les bonnes questions aux utilisateurs. Et pour tout ce qui est benchmark, connaître ce qui se fait, par rapport à la solution, un navigateur Web suffit largement. Ou alors, quand on parle du web, on utilise un navigateur Web, mais en vrai, c’est n’importe quelle autre solution, est une bonne, est un bon outil pour challenger notre propre vision des choses.
Caroline
Donc, finalement, c’est un peu des outils qu’on peut utiliser à distance, en télétravail. Est ce que c’est un métier qu’on peut faire en étant à l’autre bout du monde? Il n’y a pas d’obligation d’être à un endroit fixe pour être un UX designer ?
Peter
Exactement. J’ai travaillé plus de 6 mois pour des clients aux Etats-Unis. Et je n’ai eu aucun sujet, je travaillais depuis le haut de la montagne en Auvergne, ça suffisait largement. J’avais tout ce qu’il fallait. J’avais juste un ordinateur, une connexion Internet. Et puis bon, faut se réveiller des horaires différents quand on est à l’autre bout du monde. Mais c’est pas très grave, ça passe.
Caroline
Ça permet de voyager un peu à distance ?
Peter
En quelque sorte, effectivement, en soi, c’est ça les gros avantages. On pourrait travailler un peu n’importe où. Après trouver des utilisateurs, la partie recherche utilisateurs, ce qu’on appelle la recherche qualitative, c’est a dire poser des questions réellement aux personnes… Quand le sujet est très local, il vaut mieux être dans les parages. Il vaut mieux poser aux vrais utilisateurs et pas à des potentiels utilisateurs. Dans une autre langue, avec une culture. Il vaut mieux rester à peu près dans la même zone. Mais ça reste en soi largement largement réalisable puisqu’en fait il faut juste poser le problème de manière un peu différente quand on est à l’étranger. Mais peu, on peut trouver des réponses à nos questions. Mais l’idéal, c’est d’être avec les vrais utilisateurs, des vraies personnes.
Caroline
Et alors, est ce que l’UX design pour des clients américains c’est la même chose que l’UX design pour des clients français ?
Peter
Ouais complètement. L’UX design, c’est un métier très jeune qui date de l’arrivée du Web. Avant on appelait ça des web designer, après, ça a été séparé entre Web Designer, UI et UX. Donc c’est effectivement un métier qui est très jeune. Donc ça vient des États-Unis principalement. En fait, c’est la Silicon Valley qui a développé toute cette partie là, donc ça s’est transmis à travers le monde en quelques dizaines d’années.
Caroline
Ça s’est mondialisé de manière à peu près identique partout ?
Peter
Exactement. Et c’est la seule chose qui est intrinsèque à n’importe quelle solution créative, c’est la culture. La culture, c’est quelque chose de proche et de propre à l’utilisateur. En fait, c’est ce qui va s’attendre, à avoir. Pour certaines cultures, la couleur va pouvoir symboliser certaines choses et du coup, il va falloir mieux éviter cette couleur et plutôt utiliser d’autres. Donc, il faut prendre en compte ces éléments là. Il faut juste être au courant de tous ces éléments culturels, sociologiques qui sont intrinsèques aux utilisateurs et pouvoir les prendre en compte dans la solution et arriver avec la bonne solution pour ne pas les frustrer.
Caroline
Peux tu nous parler de la différence entre un UX designer et un UI designer (I pour interface) ?
Peter
Voilà, c’est ça. UX designer va être beaucoup plus orienté sur les recherches utilisateurs, sur qui est l’utilisateur ? Qu’est ce qu’il fait, qu’est ce qu’il attend? Pourquoi utiliser le service ou le produit. Tandis que l’UI designer, User Interface. Celui ci va beaucoup plus se baser sur la partie esthétique et visuelle de la solution.
Caroline
OK, est ce que tu aurais un livre, un site Internet, une formation à nous recommander pour en savoir plus sur l’UX design ?
Peter
Pour tout ce qui est de l’UX design en tant que tel. En réalité, il y a beaucoup d’articles qui existent sur Medium ou il  y en a un peu sur Linkedin en  français, Si vous n’êtes pas forcément très anglophone, mais Médium est une bonne base pour connaître ce qui se passe sur le UX. Après, il y a des formations qui existent. Moi, je n’en ai jamais fait puisque du coup, j’ai fait un master assez poussé déjà sur le design ou ça permet un peu d’éviter ce genre de choses. c’est a vous de les chercher en soi. Regardez un peu les critiques qu’il peut y avoir dessus. Moi, je connais pas particulièrement sur l’UX en particulier. Après sur le design de manière général, effectivement, il y a de très bonnes écoles, Strate. Est une super école qui fonctionnent comme le Bauhaus. Pour ceux qui s’y connaissent un peu, qui est extrêmement philosophique et très posé sur l’ouverture d’esprit. Donc très porté sur l’ouverture d’esprit. Donc, c’est un bon moyen d’en apprendre plus sur le design de manière générale. Et il y a un  très bon livre qui existe sur comment le design fonctionne et d’où vient le design et quelles ont été les évolutions qu’il peut y avoir dans les 50 dernières années. Et l’un des exemples qui donne, c’est quand vous arrivez devant une porte et que vous ne savez pas comment elle s’ouvre. C’est pas vous qui êtes stupide, c’est le design qui est très mal fait.
Caroline
Au moins au moins, c’est clair. Et tout a l’air de nous parler de Médium au niveau des sources, pour découvrir l’UX design. Est ce qu’il faut être obligatoirement bilingue anglais pour faire ton métier ?
Peter
Ce n’est pas nécessaire puisque, en l’occurrence en France, on est très porté sur la langue française. Mais c’est un plus. Moi, je pense qu’en général, c’est un plus de parler au moins une ou deux autres langues. Donc ça permet d’avoir des informations qui viennent du bout du monde, d’apprendre ce qui se passe chez les entreprises qui dépensent des millions, voire des milliards, tous les ans pour améliorer leur UX. Sans parler des GAFA. Mais si vous voulez en savoir plus vraiment, c’est il y a quelques Français qui rapportent ce qui se passe ou ce qu’ils apprennent dans ces entreprises là, on aurait les plus grosses sources d’information pour tuer un peu l’incertitude, c’est toutes les personnes qui travaillent dans ces entreprises là. Tous les GAFA Google, Apple, Facebook, Amazon. Ils ont des recherches utilisateurs qui sont extrêmement poussées, avec des budgets quasi illimité. Donc ils en  apprennent beaucoup plus et plus vite que nous.
Caroline
Et pour terminer, cette interview a un conseil à donner à toutes les personnes qui aimeraient faire ton métier ?
Peter
Un conseil, la curiosité. Renseignez vous et regardez que c’est un super métier. Je décris assez souvent mon métier comme quoi on me  paye encore à dessiner (alors que je le faisais en cours et que je faisais des heures de colle pour ça). Mais c’est un métier qui est créatif et qui nous laisse énormément de liberté. Si on a les moyens de s’exprimer, on a la liberté de penser ce que l’on veut d’une solution et d’apporter quelque chose de meilleur dans le monde. Donc, c’est un des rares métiers, je pense avoir cette opportunité là. Et les contraintes sont suffisamment légères pour ne pas être totalement enfermé créativement.
Caroline
Très bien. Merci beaucoup, Peter. À bientôt.
Peter
A bientôt. Merci.

L’épisode 4 du Gagne-Pain, métier « UX Designer », est également disponible sur :

le podcast le gagne-pain sur Deezer

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