page title icon ÉPISODE 54 – Growth Hacker, Amza Nasri

Épisode 54 : Amza Nasri, Growth Hacker.

Dans cet épisode, nous avons le plaisir de recevoir Amza, Growth Hacker en free-lance. Amza partage dans ce podcast son parcours ainsi que les clés de son métier. Comment en-est il arrivé jusqu’ici ? Quel sont les points forts de son métier ? Nous vous laissons découvrir toutes ses réponses dans ce 54 ème épisode du Gagne-Pain.

Merci à Amza, pour sa participation et nous espérons que l’écoute vous plaira ! Si vous aimez l’épisode, mettez-nous 5 petites ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ pour nous encourager.

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« Le « Growth Hacker » est un générateur de croissance des entreprises,
il est surtout considéré comme le magicien du digital qui va pouvoir générer un maximum de prospects, de leads et donc faire grossir un maximum l’entreprise et son chiffre d’affaires »

Amza Nasri, Growth Hacker

Notes du podcast et liens utiles :

Notre invité : Amza Nasri – Profil LinkedIn

Interview faite par : Majdeline Souhnoun – Profil LinkedIn

La retranscription de l’épisode 54 :

Majdeline
Bonjour Amza.

Amza
Bonjour Majdeline.

Majdeline
Merci Amza d’avoir accepté l’invitation du Gagne-Pain. Amza, tu es Growth Hacker.

Amza
Exactement.

Majdeline
On va avoir l’occasion de revenir plus en détail sur ton métier, mais avant tout, est ce que tu peux te décrire en quelques mots ?

Amza
Je m’appelle Amza, j’ai bientôt 30 ans et je vis en région parisienne, près de Versailles plus précisément. J’ai toujours vécu en région parisienne de manière générale. J’ai fait un bac littéraire pour les prémices des choses et je suis ensuite parti vers des études d’art, puis un double cursus, licence en art plastique et licence esthétique et sciences de l’art à l’université Paris 1. Et ensuite, je suis parti vers un master en médiation de l’art contemporain où j’ai pu faire un mémoire sur le marché de l’art. Pour finir, je me suis dirigé ensuite vers un début de thèse que je n’ai pas fini.

Majdeline
D’accord, super. Après ce master et après toutes ces recherches autour de l’art contemporain, qu’est ce que tu as fait ? Tu es parti vers quelle entreprise ?

Amza
Ensuite, ce que j’ai fait, c’est que déjà, parallèlement à mes études, j’ai fait un certain nombre de métiers. J’ai un parcours assez atypique. J’ai travaillé dans le milieu de l’éducation, j’ai aussi été professeur d’art plastique, mais sans avoir le diplôme, en contractuel. Ensuite dans le domaine bancaire, dans le domaine des assurances. J’ai été aussi hôte de caisse plusieurs années. Et puis ensuite, le Covid est arrivé et j’ai dû me remettre en question comme énormément de personnes, malheureusement, et chercher ce que j’allais bien pouvoir faire parce que c’est vrai que le milieu de l’art, c’est un milieu très, très bouché. J’ai décidé de me réorienter vers le domaine du marketing digital et donc d’être « Growth ». J’ai travaillé quelques mois en freelance dans ce domaine là. Et ensuite, j’ai fait un an d’alternance dans une boite canadienne. C’était assez cool. Et ensuite, j’ai fait trois mois dans une boite en Suisse. Là, j’essaye de faire un peu des missions en freelance encore de nouveau.

Majdeline
Amza, pour ceux qui ne connaissent pas du tout les termes « Growth Hacking », est ce que tu peux traduire concrètement ce que c’est qu’un « Growth Hacker » ?

Amza
Je ne pourrais pas t’apporter de définition concrète en anglais, mais ce que je peux dire, c’est que le « Growth Hacker » est un générateur de croissance des entreprises. Un Growth Hacker peut très bien travailler pour une grosse entreprise, comme une start up, comme une licorne. Il doit trouver des techniques en marketing digital qui permettent de faire grossir l’entreprise en générant un maximum de leads, déjà, dans un premier temps. Pour faire grossir l’entreprise, faire connaître le service ou le produit de l’entreprise et ensuite faire grossir le chiffre d’affaires parce que c’est aussi ça le but. Sachant que le Growth Hacker, il est surtout considéré comme le magicien du digital qui va pouvoir générer un maximum de prospects, de leads et donc faire grossir un maximum l’entreprise et son chiffre d’affaires, mais avec le moins de moyens possible. Il y a des gens qui pensent que tu n’as pas besoin de mettre un euro dans des techniques de Growth ou des techniques Marketing Digital, ce qui est totalement faux. Tu dois quand même payer les outils et ça prend pas mal de temps à mettre en place et surtout à avoir de la data derrière, mais ça, j’y reviendrai plus tard.

Amza
Ce que je peux dire, c’est que c’est un générateur de croissance qui doit trouver des techniques pour faire grossir l’entreprise, peu importe sa taille, grossir son chiffre d’affaires, amener un maximum de leads, faire connaître un maximum le service ou le produit proposé par l’entreprise avec le moins de moyens financiers possibles.

Majdeline
Quelles sont les missions quotidiennes, finalement, d’un Growth Hacker ?

Amza
Pour un Growth, il n’y a pas vraiment de missions qui sont ancrées et figées. Encore une fois, ça dépend vraiment de la structure dans laquelle tu es. Ça dépend du business model de l’entreprise, des envies de l’entreprise. Ça dépend de si elle veut vraiment axer ses actions sur plus de la stratégie de contenu ou plus sur du marketing pur et simple. Est-ce que le service proposé est en B2B ou en B2C. Ça dépend aussi de la zone géographique dans laquelle tu es, parce que tu ne vas pas du tout avoir les mêmes clients et pas du tout avoir le même business model, tout simplement. Mais je dirais que les missions principales sont surtout liées au fait de générer des leads, faire connaître l’entreprise ou le service ou le produit, mettre en place des stratégies de contenu, stratégie SEO, stratégie SEA aussi. Il peut être amené aussi à être amené à partir from scratch, créer intégralement le site Internet, mettre un tracking ultra complet sur le site : si un Growth Hacker arrive dans une boîte où il n’y a rien par exemple.

Majdeline
Tu es un peu un couteau suisse, finalement, du marketing digital.

Amza
C’est ça. C’est vrai que dans le gross hacking, je crois que c’est un des seuls métiers où tu es vraiment un touche à tout. Tu es vraiment touche à tout. Il y a quand même des entreprises qui aiment un peu étiqueter les Growth Hacker en leur disant « Toi, tu vas être expert CRM, expert SEO. Toi, tu vas t’occuper que de la stratégie de contenu et donc la personne sera plus un community manager finalement qu’un « Growth » Mais c’est vrai que le community managings, c’est aussi une branche du gross. Le métier de Growth Hacker est un métier qui est ultra complet. Pour les personnes qui veulent faire ce métier, je leur conseille vraiment de se renseigner sur toutes ces branches du « Growth », parce que même si après, les gens tombent dans une entreprise où ils vont être un peu étiquetés, experts SEO ou autres, c’est pas mal de toucher à tout, y compris au code.

Majdeline
D’accord, y compris au code. Parce que là, tu as cité quasi six, sept métiers du marketing digital.

Amza
C’est vrai que je dirais, moi, il y a peut être une quinzaine, voire une vingtaine de métiers différents qui font partie du Growth, qui sont des branches du Growth, mais qu’il est vraiment bon de maîtriser.

Majdeline
Ok. Donc, de ce que je comprends, pour être Growth hacker, il faut avoir déjà cette compétence de curiosité. Est ce que tu verrais d’autres compétences importantes à avoir pour faire ce métier ?

Amza
Alors exactement, justement, tu mets le doigt dessus. Pour exercer ce métier de Growth, il faut avoir une curiosité extrême, ne pas forcément être curieux que dans le métier du Growth ou que dans les métiers du Digital. Moi, ce que je dis toujours, c’est que plus les gens se cultivent de manière générale et mieux c’est. Et donc oui, il faut avoir cet esprit de curiosité, être avide de connaissances, mais dans tout. Avoir un aspect aussi artistique. Il faut avoir des qualités rédactionnelles, savoir écrire, savoir vendre, savoir se vendre. C’est vrai qu’il y a une grosse part de création quand même dans le « Growth » qui est assez minimisée, malheureusement, et qui est une vraie valeur ajoutée dans le « Growth ». Je peux qu’encourager les personnes qui veulent faire ce métier à travailler cette fibre artistique. C’est super important, vraiment.

Majdeline
Attention, Amza, la question gagne pain. Combien ça gagne un Growth hacker ?

Amza
Ça dépend non seulement de la taille de l’entreprise dans laquelle un « Growth » travaille. Ça dépend de son portefeuille aussi client, du service, du produit proposé. Mais pour donner une réponse un peu concrète, tu peux commencer entre 800 et 1200 € quand tu es en alternance par mois en net. Après, quand tu es junior, c’est quand tu as entre 0 et 3 ans d’expérience, on va dire. Tu peux être entre 32 et 38k€ par an net, ce qui fait à peu près entre 2 300 et 2 500 euros, voire 3 000 euros, ce qui n’est pas déconnant, je trouve. Et après, pour les seniors, c’est quand tu as vraiment entre 10 et 15 ans d’expérience, voire un peu plus. Tu peux aller vers du 65, 75k même, net. Ça doit faire entre 6 000, 7 000 euros net par mois, je dirais, ce qui est vraiment pas mal, sachant qu’on peut évoluer aussi en tant que « Growth ».

Majdeline
D’accord, OK, c’est clair. Alors, on l’a entendu, tu as utilisé énormément d’acronymes anglais. Est-ce e que l’anglais est important pour le métier de Growth hacker ?

Amza
Alors, pour le métier de growth hacker, je ne dirais pas que l’anglais est absolument fondamental. Je ne dirais pas ça, ce serait mentir. Par contre, c’est important, mais en réalité, même si vous avez un niveau de troisième, vous allez pouvoir vous en sortir. Là, il y a énormément d’acronymes, il y a beaucoup de mots anglais. En réalité, une fois que vous connaissez la définition de tous ces acronymes et de ces mots anglais, vous allez pouvoir vous en sortir. C’est juste des mots qui sont à apprendre et qui sont à maîtriser, comme quand vous maîtrisez le français quand vous êtes enfant. C’est la même chose. Vous rentrez dans une mécanique qui fait que ces termes là, vous les utilisez de manière totalement naturelle, sans réfléchir à ce que ça veut dire. Donc non, l’anglais n’est pas fondamental.

Majdeline
Tu nous as dit que tu t’étais formé très vite à ce métier. Est ce qu’aujourd’hui, tu continues à te former régulièrement ?

Amza
Oui, je continue de me former seul et c’est même quasiment obligatoire. C’est fondamental. En fait, le métier de Growth Hacker, et tous les métiers du digital évoluent à une vitesse, je ne sais même pas si les gens se rendent compte. Il y a des techniques, par exemple, qui existaient il y a deux ou trois mois, qui n’existent plus aujourd’hui ou qui ont changé. Pour te dire, même les plateformes Facebook, quand tu veux faire de la publicité sur Facebook, tout a changé. Tu dois te renseigner sur les nouvelles techniques qui apparaissent. Tu dois te former sur des choses qui sont liées au « Growth » ou au digital, mais auxquelles tu t’attendais pas forcément. Comme je le disais en préambule, moi, tout à l’heure, je me suis formé au « Growth », mais je me suis aussi formé aux méthodes Agile. Ça, c’est des choses qui sont de plus en plus demandées, de maîtriser les méthodes Agile, la méthode Camban par exemple. D’autant plus que t’as de nouveaux outils qui font leur entrée sur le marché, qu’il faut savoir maîtriser. Tu as des outils qui sont présents aujourd’hui, tout le monde en parle, qui sont devenus obsolètes au bout de deux semaines ou trois semaines, mais réellement. Donc oui, il faut se former, il faut continuer.

Majdeline
Amza, quel est le mode de vie type d’un Growth Hacker ?

Amza
Le mode de vie d’un gross hacker, je dirais que déjà, un « Growth » peut très bien travailler sur site toute sa vie, il n’y a pas de souci avec ça. Là encore, ça dépend aussi de la taille des entreprises et ça dépend aussi des envies des entreprises. Tu as des entreprises qui ont une stratégie qui ne permet pas le full remote. Mais en parallèle, si tu n’es pas que sur site, tu peux faire aussi de l’hybride. Ça, maintenant, on le voit partout, de plus en plus d’entreprises l’utilisent et c’est très bien d’ailleurs. Mais tu peux aussi tomber sur des entreprises qui acceptent le full remote. C’est des entreprises qui sont full remote, donc un full télétravail. Soit c’est des entreprises qui sont en France, soit, par chance, les gens ont réussi à trouver une entreprise à l’étranger. Eux, ils sont en full remote en France. Moi, à titre d’exemple, j’ai toujours été en full remote et pendant un an, quand je faisais mon alternance, j’étais Digital Nomad. Ça, c’est pas mal aussi. Pour expliquer ce qu’est Digital Nomad, peut être qu’il y a des gens qui ne savent pas ce que c’est.

C’est simplement un mode de vie qui te permet de voyager absolument partout, de vivre dans énormément de pays, dans autant de pays que tu as envie et de travailler de ces pays là. Moi, j’ai déjà vécu dans plusieurs pays. À chaque fois, je revenais en France quand j’avais cours avec mon école, que j’avais des réunions assez spécifiques ou des salons professionnels en présentiel. Sinon, j’étais jamais sur Paris. C’est vrai que c’est pas négligeable du tout. Honnêtement, même si vous tombez dans une boite qui veut vous payer 1 800 €, mais que derrière vous êtes en full remote, honnêtement, il faut le prendre parce que ce que vous allez apprendre en étant en full remote, en voyageant un peu partout, en ayant cette possibilité là, vous ne le retrouverez peut être jamais et surtout nulle part ailleurs. Ça, c’est une expérience qu’il faut prendre, je pense. C’est vrai que le digital permet ça.

Majdeline
Fais nous rêver un peu, tu es parti où dans cette année à l’étranger ?

Amza
Moi, je suis parti un peu dans plusieurs pays. J’ai fait tous les pays un peu limitrophes de la France. Ça, c’est un peu classique. L’Allemagne, Luxembourg. J’ai été aussi au Portugal. En Italie aussi, plusieurs fois. J’ai fait un road trip en Inde aussi. J’ai fait un road trip aussi en Écosse. Voilà, des pays comme où je ne pensais jamais aller que mais que finalement, j’ai pu faire. J’ai pu travailler dans plusieurs pays, Portugal aussi, et ça, c’est vraiment cool. Surtout que moi, je suis photographe amateur à côté, donc ça m’a permis aussi de faire pas mal de photos. Je sais que, par exemple, quand j’étais en Inde, j’ai pris des photos et j’ai pu les exposer dans une petite galerie. Ça, c’était cool aussi à faire.

Majdeline
Trop bien. Tu peux lier ta passion à ton métier, finalement.

Amza
Exactement.

Majdeline
Ok, c’est clair. Est ce que tu aurais des films, séries, livres, podcasts en rapport avec ton métier à nous conseiller ?

Amza
Je n’ai pas de podcast ou de série à conseiller. Par contre, j’ai quelques films. Comme je disais tout à l’heure, le métier de Growth Hacker, il faut avoir vraiment un esprit d’entrepreneur et je vous conseille grandement de vous intéresser à tous les films ou aux docu séries qui parlent d’entrepreneuriat. Par exemple, des films comme Le Mans 66. Mine de rien, c’est quand même un film d’entrepreneur. Des films comme Le Fondateur, qui parle de McDonald’s, c’est à voir. Je crois qu’il y a un docu série aussi sur Starbucks, sur Netflix, qui est véritablement à voir. J’ai adoré. Et je vous conseille un film aussi que beaucoup de personnes ne connaissent pas, qui s’appelle Joy, qui parle d’une femme entrepreneur en qui personne ne croyait et pourtant qui a eu l’idée incroyable de faire un ballet que vous pouvez mouiller dans l’eau. Je ne sais plus exactement comment ça s’appelle aujourd’hui, mais en tout cas, c’est elle l’inventrice de ça. Une serpillière ? Voilà, c’est ça. Une serpillière, exactement. C’est elle qui a créé la serpillière et c’était dans les années 70 je crois.

Majdeline
On voit qu’Amza, il n’a pas l’habitude de passer la serpillière.

Amza
Non, clairement pas. Je vais être honnête. C’est un film qui est hyper intéressant. Ok. Et après, je peux conseiller aussi des gens à suivre sur LinkedIn qui traitent du Growth. Déjà Sean Ellis, le papa du growth. Ça, merci Sean. Et qui d’autre aussi ? Neil Patel, qui a révolutionné le SEO. Il a créé un outil pour ça. Il écrit énormément de choses à ce sujet. Et après, en français, je pourrais aussi conseiller peut être Kevin Dufraisse, que j’ai rencontré une fois, justement, qui est venu donner un cours dans mon école de marketing digitale. Très sympa et qui a des bonnes idées, qui permet aux gens d’évoluer vraiment dans le « Growth ». Quand vous allez rentrer dans le « Growth », peut être que vous allez adorer un outil en particulier, par exemple Notion, je vous conseille par exemple Shubham Sharma qui a une page YouTube, etc.

Majdeline
Qui donne des conseils, des tutos sur les outils ?

Amza
C’est ça, sur comment maîtriser Notion, qui est un outil incroyable, il faut le dire. Je pense que si vous n’utilisez pas Notion, vous êtes un mauvais Growth Hacker. J’en rigole un peu, mais tout le monde l’utilise. C’est un outil fondamental.

Majdeline
Ok, je mettrai toutes ces références dans les notes du podcast. À bientôt Amza, merci.

Amza
Merci à toi.

L’épisode 54 du Gagne-Pain, métier « Growth Hacker », est également disponible sur :

le podcast le gagne-pain sur Deezer

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