page title icon ÉPISODE 50 – Consultant SEA, Julien Champenois

Épisode 50 : Julien Champenois, Consultant SEA chez Havas Market.

Dans cet épisode, nous avons le plaisir de recevoir Julien, consultant SEA chez Havas Market. Julien partage dans ce podcast son parcours ainsi que les clés de son métier. Comment en-est il arrivé jusqu’ici ? Quel sont les points forts de son métier ? Nous vous laissons découvrir toutes ses réponses dans ce 50 ème épisode du Gagne-Pain.

Merci à Julien, pour sa participation et nous espérons que l’écoute vous plaira ! Si vous aimez l’épisode, mettez-nous 5 petites ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ pour nous encourager.

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Search Engine Advertising (SEA), c’est la publicité, toute la publicité qui se fait autour des moteurs de recherche. Donc, un consultant SEA va être responsable auprès de ses clients et des marques de la réalisation de A à Z des campagnes de publicité.

Julien Champenois

Notes du podcast et liens utiles :

Notre invité : Julien Champenois – Profil LinkedIn

Entreprise : Havas – Profil LinkedIn

Interview faite par : Madjeline Souhnoun – Profil LinkedIn

La retranscription de l’épisode 50 :

Majdeline
Bonjour Julien, merci d’avoir accepté cette invitation du Gagne-Pain. Julien, tu es SEA Manager chez Havas Market, on va avoir l’occasion de revenir en détails sur ton métier et sur Havas, mais avant, est ce que tu peux te décrire en quelques mots ?

Julien
Bien sûr, c’est un plaisir d’être là. Je m’appelle Julien, j’ai 27 ans et je suis originaire de la région parisienne.

Majdeline
Ok, est ce que tu peux nous parler de ton parcours scolaire ?

Julien
Bien sûr. Donc j’ai fait un baccalauréat US spécialité mathématiques. À la suite de ce baccalauréat, je suis parti en classe préparatoire. Ca a duré un an, je me suis réorientée après en fac d’éco gestion avant de terminer mes études supérieures sur une école de commerce, dans laquelle j’ai pu réaliser pas mal de stages qui m’ont permis ensuite de m’orienter.

Majdeline
Ok, tu as pu faire des stages dans quel type d’entreprise ?

Julien
Alors il y a trois grandes expériences qui ont orientées mon choix professionnel. Le tout premier, c’était chez une entreprise qui s’appelait Awin une plateforme d’affiliation. J’ai ensuite fait un autre stage chez Microsoft, donc dans leur département de régie publicitaire. Et enfin, j’ai fait une dernière une dernière expérience de stage de fin d’études en agence de communication. L’idée, c’était de découvrir un peu d’autres sujets du digital, d’avoir une vision la plus élargie possible de ce qu’on pouvait faire. Pour pouvoir décider ensuite tout simplement de ce qui m’intéressait le plus et de ce que je voulais faire plus tard en CDI.

Majdeline
Ok. Et donc, juste après ce dernier stage de fin d’études, tu as intégré Havas ?

Julien
C’est exactement ça, c’était mon premier CDI. Ça fait maintenant trois ans que je suis chez Havas au poste de consultant SEA. Et globalement, on est une agence conseil et stratégie qui va qui va accompagner les entreprises dans la gestion de leurs opérations digitales. Moi, dans l’entité dans laquelle je suis, c’est plus particulièrement les activations à la performance, qui vont avoir pour but de générer des ventes ou en tout cas de communiquer sur sur un objectif business pour son client.

Majdeline
Ok, parfait, ton poste de consultant SEA, est ce que tu peux nous en dire plus ? Que veux veut dire SEA et quelle est ton activité et tes missions quotidiennes ?

Julien
Oui, bien sûr. Alors, qu’est ce que ça veut dire SEA ? Donc, en anglais Search Engine Advertising (SEA), c’est la publicité, toute la publicité qui se fait autour des moteurs de recherche. Donc, un consultant SEA va être responsable auprès de ses clients et des marques de la réalisation de A à Z des campagnes de publicité autour de ce sujet là. La première mission, ça va être la conception de ces campagnes. Donc ça passe par l’étude des mots clés que l’on va utiliser pour cibler nos campagnes.

Ça va être la réalisation également des annonces. Donc on s’occupe de tout de notre côté. L’étude du potentiel chiffré et de ce que ça va pouvoir potentiellement rapporter à l’annonceur pour lequel on fait ce travail. Tout ça, c’est la mission, la grande famille de mission, une préparation à la conception des campagnes. Le deuxième, ça va être la gestion des campagnes au quotidien. Donc cette partie là, elle consiste à vérifier quotidiennement comment se déroule les campagnes en termes de statistiques, en termes de retombées de retour sur investissement.

Julien
La partie trois, ça va être la partie reporting. Donc, c’est tout simplement la conception de bilan. C’est le fait de tirer des insight pour pouvoir éclairer les décisions de nos partenaires, de nos clients dans le cadre des prochaines campagnes. Et la dernière mission qui est tout aussi importante que les autres, c’est donc être en charge de la relation client. C’est quelque chose qui est pas forcément intégré dans la fiche de poste sur l’ensemble des agences. De mon expérience, mais de plus c’est de plus en plus le cas. Et donc cette partie là, ça va être l’échange au quotidien avec ses clients pour maintenir la relation et expliquer le déroulement des campagnes. Les faits majeurs faire des recommandations, des stratégies, maintenir le lien…

Majdeline
Et toi tu trouves que c’est un plus d’avoir cette relation client dans tes missions ?

Julien
Oui, carrément. C’est un plus, parce que, qui de mieux placé que les personnes qui vont mettre les mains entre guillemets dans le cambouis tous les jours, pour pour expliquer tout ce qui se passe, pour donner les bonnes raisons.

Majdeline
Et tu as parlé d’insight. Est ce que tu peux juste donner une définition pour ceux qui ne connaissent pas ce mot ?

Julien
Bien sûr, un insight, c’est une clé de lecture. En fait, c’est tirer une clé de lecture d’un chiffre, tout simplement. Le traduire en quelque chose de plus concret que juste deux statistiques sur un Excel.

Majdeline
Faire faire parler les chiffres ?

Julien
Exactement.

Majdeline
Ok. C’est très clair, Julien, merci. Pourquoi as-tu choisi ce métier de consultant SEA ?

Julien
Le caractère changeant du métier de consultant SEA, c’est un levier dans le marketing digital qui est en constante évolution. Donc il faut tout le temps apprendre de nouvelles choses, chercher à s’adapter. Et donc ça nécessite un exercice intellectuel que je trouve très intéressant. Des exemples concrets de sur les derniers mois, c’est comprendre Google. On entend parler de Google, on voit sur les résultats de recherche qu’il y a beaucoup de choses qui changent. Donc il y a beaucoup plus d’images, beaucoup plus de résultats un peu différents quand on tape des recherches. Et ça change beaucoup de choses dans nos métiers.

Majdeline
Dont la conférence de presse qui a eu lieu hier (quand on l’enregistre ce podcast) sur Google et le nouveau chatbot. Et forcément, ça impacte ton quotidien et ton travail ?

Julien
Oui, bien sûr. C’est comprendre aussi ce que ça va changer pour les annonceurs. Parce que mine de rien, parler à des chatbots, il y a moins d’occasion de présenter des publicités ou en tout cas, c’est des occasions différentes, des façons différentes de prendre la parole. Et ça nécessite pas mal de réflexion en amont pour pouvoir justement donner les meilleures recommandations à nos clients.

Majdeline
Quels sont pour toi, Julien, les trois principales compétences requises pour ce job ?

Julien
Alors si je devais en citer que trois, ce serait d’abord d’avoir un profil analytique. On a les mains tous les jours dans des Excel, dans des chiffres, dans des statistiques. Donc c’est important de pas avoir peur. Ne pas avoir peur des chiffres. Tout simplement. Le deuxième point, c’est d’avoir quand même des qualités rédactionnelles, parce que même si on parle beaucoup de chiffres en fait, il y a aussi tout ce qui va être après relation client. Tout ce qui a trait à la réalisation de bilan et ces fameux insights, dont on parlait tout à l’heure, qui nécessite d’être à l’aise avec la langue française.

Et je dirais la troisième qualité requise, c’est d’être curieux. Parce que justement, on se parlait aussi tout à l’heure du fait que le levier était changeant, qu’il y avait beaucoup de choses qui variaient tout le temps. Et ça nécessite aussi de se tenir au fait, de regarder l’actualité et de faire cet exercice intellectuel par soi même, de comprendre où est ce qu’on se situe dans l’écosystème digital.

Majdeline
Attention, la question Gagne-Pain combien ça gagne un consultant SEA ?

Julien
Ça va varier en fonction des entreprises et des agences. Chez Havas Market le salaire d’un consultant junior SEA est de 33.000 € annuels. Il existe des réévaluations, de 10 % environ tous les deux ans. Sur les premières années si nos compétences sont au rendez. Et puis après, comme tu le disais tout à l’heure, il y a beaucoup d’agences intégrées aussi dans Havas en général. Et les perspectives d’évolution sont extrêmement variées. C’est aussi la chance de travailler dans une agence comme Havas Média. Donc en fonction des envies et des envies, on peut faire beaucoup, beaucoup de choses différentes.

Majdeline
Très large, tu peux bouger en interne, tu peux évoluer ?

Julien
Totalement. Pour l’anecdote, j’ai entendu parler d’une personne qui était au service comptabilité à la base, qui a fait dix ans de comptabilité et qui il y a quelques années a décidé de se réorienter totalement pour devenir trader programmatique. Et qui a pu faire cette bascule au sein de Havas Media.

Majdeline
Tout est possible quand on en a la volonté ?

Julien
Exactement.

Majdeline
Quel est le plus grand défi Julien que tu as à relever en arrivant dans ton métier.

Julien
En arrivant, je pense que pour un débutant, c’est la quantité d’informations à assimiler. En fait, il y a tout ce qui est relatif au job de consultant en lui même, qui nécessite une compréhension de comment fonctionnent les moteurs de recherche. Mais il y a aussi tout ce qui va tourner autour dans l’écosystème du digital. Et je pense que c’est un élément qui reviendra ou qui a du déjà dû revenir dans d’autres interviews. De comprendre où est ce qu’on se situe dans l’écosystème digital pour faire son travail au mieux. Donc, c’est toute cette quantité d’informations qu’il y à assimiler et qui peut faire peur au début.

Majdeline
D’où la culture, l’ouverture, la curiosité qui rejoint ce plus grand défi ?

Julien
Absolument.

Majdeline
Dans tes tâches quotidiennes, tout à l’heure, tu nous parlait de tes quatre missions quotidiennes. Quelle est celle qui te plait le plus et celle qui te plait le moins ?

Julien
Alors c’est une bonne question, ce qui me plait le plus je pense que c’est le moment des reporting. Parce que c’est le moment où on va aller faire parler les chiffres et transformer tout cet aspect un peu abstrait de, je regarde les statistiques sur un écran, en concret, en pour actions et en recommandations qui vont vraiment apporter de la valeur à nos clients.

Donc ça je pense que c’est la partie qui est la plus intéressante pour moi dans mon métier aujourd’hui. La partie un peu moins plaisante mais bon, il faut y passer, je pense que c’est toutes les tâches un peu plus manuelles parce qu’il y en a encore beaucoup de choses à faire manuellement aujourd’hui. Sur la modification des petites variations des mots dans nos annonces, la construction des campagnes, c’est des choses qui demandent beaucoup de temps qui peuvent être assez éreintantes. Il faut passer par là, et je sais que j’ai des collègues qui adorent faire ça. Moi, c’est une partie qui m’intéresse peu.

Majdeline
Ton rêve, ce serait d’automatiser ?

Julien
Exactement. C’est. C’est exactement ça.

Majdeline
On va peut-etre y arriver ?

Julien
Il y a moyen.

Majdeline
Quelle est finalement la journée type d’un consultant SEA ?

Julien
Alors, il n’y a pas vraiment de journée type pour un Consultant SEA, parce que ça va vraiment dépendre des sujets un peu chauds du moment. Mais je vais quand même faire l’exercice d’une journée type. Je dirais que dans un premier temps, il y a en arrivant sur le lieu de travail, le check des campagnes en cours. Vérifier que tout se passe bien, qu’il n’y a pas eu de problème dans la nuit ou sur les dernières journées. Il y a ensuite une deuxième partie de traitement de mail en cours, que ce soit de la part des clients ou des partenaires.

On travaille, comme on le disait avec Bing, avec Google, et beaucoup de gens chez eux. On va ensuite faire les modifications après l’analyse de ce qui se passe, les modifications qui sont nécessaires, les ajustements budgétaires, les optimisations des campagnes pour que pour améliorer la performance de ces dernières.

Julien
Et puis après, une fois ces grandes étapes passées, on va s’attaquer aux différents sujets de fond. Donc c’est des projets qui souvent prennent plusieurs jours, voire parfois plusieurs semaines et sur lesquels on travaille sur des laps de temps plus ou moins longs. Enfin, je dirais qu’il y a un des éléments qui revient aussi régulièrement dans la journée d’un consultant SEA, ce sont les points clients qui nous permettent de faire le point sur ce qu’il s’est passé sur les derniers jours, les encours et les actions sur les prochains jours. Donc c’est un peu des points de passage. Et donc, ça, c’est les fameux dialogues dont je parlais tout à l’heure avec avec les clients.

Majdeline
Hyper riche, tu t’ennuies pas ?

Julien
On n’a pas le temps de s’ennuyer effectivement.

Majdeline
Alors on l’entend dans ton langage, il y a certains acronymes anglais qui reviennent. Donc j’imagine que l’Anglais est hyper important dans ton métier. Est ce que tu confirmes ? Est-ce qu’une personne qui n’est pas à l’aise en anglais peut faire ce métier ?

Julien
Effectivement, on a vite fait de tomber dans les déformations professionnelles. Il y a beaucoup d’acronymes, très souvent en anglais, parce que le marketing digital et que ce sont des disciplines qui ont un peu d’avance, chez nos cousins anglosaxons. Ce n’est pas forcément quelque chose de nécessaire. Ça dépend de beaucoup de facteurs, notamment l’agence pour laquelle on travaille. Il y a des agences qui sont franco françaises, d’autres qui sont internationales.

On va pouvoir travailler pour des clients qui ne vont pas parler anglais. Donc on en aura pas besoin et parfois on travaillera avec des clients internationaux et donc, on aura besoin de parler anglais. Je pense que ce n’est pas quelque chose qui doit effrayer des personnes qui s’intéressent à la discipline. Tout simplement parce que, en général, l’employeur fait aussi en fonction des compétences de ses salariés. Si on n’est pas du tout à l’aise avec l’anglais, ce n’est pas du tout un frein pour pouvoir exercer le métier. Il faudra juste assimiler la compréhension de deux ou trois acronymes.

Majdeline
Mais ce n’est rien de très compliqué ?

Julien
Absolument.

Majdeline
Est ce que tu as des conseils pour ceux qui ont été séduits par par ton métier et qui souhaiteraient se lancer ?

Julien
Je pense que vous l’aurez deviné maintenant, c’est de rester curieux, de s’intéresser par soi même à ces sujets là. Ne pas hésiter à les poser des questions à des professionnels, à des gens qui sont déjà sur ces métiers, tout simplement. Il y a, comme je le disais tout à l’heure, beaucoup de témoignages sur les réseaux sociaux, Twitter. Il y a une vraie communauté autour de autour de ce métier, donc ne pas hésiter à aller voir. Et puis après, il y a aussi toute une flopée d’œuvres, que ce soit de livres, des podcasts qui sont disponibles et qui vont vous permettre d’approfondir vos connaissances. Donc ne pas hésiter vraiment à aller voir tout ça.

Majdeline
Justement, est ce que tu as des livres, films, podcasts à nous conseiller ?

Julien
Oui, quelques uns. Alors ? Pour les personnes. Pour les personnes qui comprennent bien l’anglais, il y a un livre qui s’appelle « Join or Die : Digital Advertising in the Age of Automation » de Patrick Gilbert qui est un américain qui a fait un livre sur le sujet de l’automatisation et de l’intelligence artificielle. C’est super intéressant, ça traite un peu l’évolution de nos métiers sans trop rentrer dans le détail, sans entrer trop dans la technique et rendre ça incompréhensible.

Donc moi je conseillerais de s’attarder sur sur cet auteur. Au niveau des podcasts, j’en écoute certains, Ce n’est pas forcément un podcast qui est dédié au SEA en tant que tel, mais au SEA et au SEO et qui s’appelle « Le Search Engine Journal Show« . C’est le podcast d’une revue spécialisée autour des moteurs de recherche qui est disponible sur toutes les plateformes de podcast et qui est assez intéressante à suivre.

Majdeline
Parfait. On mettra toutes ca dans les notes du podcast de l’épisode. En conclusion, est ce que tu souhaites ajouter quelque chose qu’on n’a pas évoqué ?

Julien
Pour ceux qui seraient intéressés par ce métier à la fin de cette interview. J’aurais tendance à vous conseiller de ne pas avoir peur d’aller voir les agences, d’aller travailler en agence et de commencer sa carrière en agence. C’est des années qui vont être super formatrices pour vous et des années qui sont fondamentales et qui nous permettent d’acquérir une quantité de connaissances et de compétences qui nous serviront partout. Après qu’on parte du métier, qu’on reste dans le métier, qu’on reste en agence ou qu’on parte chez l’annonceur. Donc donc foncez !

Majdeline
Merci Julien.

Julien
C’est un plaisir.

L’épisode 50 du Gagne-Pain, métier « Consultant SEA », est également disponible sur :

le podcast le gagne-pain sur Deezer

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