page title icon ÉPISODE 36 – Game Designer, Jordan Da Rocha

Épisode 36 : Jordan Da Rocha, Game Designer chez Jordan
Marbotic. 

Dans cet épisode, nous avons le plaisir de recevoir Jordan Da Rocha, Game Designer chez Morbotic. Jordan nous dévoile tous les aspects de son quotidien afin de découvrir son métier.

Merci à Jordan pour sa participation et nous espérons que l’écoute vous plaira ! Si vous aimez l’épisode, mettez-nous 5 petites ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ pour nous encourager.

Vous travaillez dans le digital et vous souhaitez faire connaître votre métier, partagez votre expérience ? 

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Quand on dit Game Designer on voit souvent l’image de quelqu’un qui va dessiner des personnages. Il faut savoir que moi, je suis extrêmement mauvais avec un crayon entre les mains. Je dessine vraiment extrêmement mal. Le Game Designer, c’est la conception de toute l’expérience de jeu. Ça peut être des choses extrêmement variées

Jordan Da rocha

Notes du podcast et liens utiles :

Notre invité : Jordan Da Rocha – Profil LinkedIn

Interview faite par : Madjeline Souhnoun – Profil LinkedIn

La retranscription de l’épisode 36 :

Majdeline
Bonjour Jordan.

Jordan
Bonjour.

Majdeline
Merci d’avoir accepté cette invitation du Gagne-Pain. Jordan, tu es Game Designer, donc jusqu’à récemment, chez Marbotic. On va avoir l’occasion d’y revenir en détail, mais avant cela, est ce que tu peux te décrire en quelques mots ?

Jordan
Du coup, moi, j’ai 27 ans, j’ai grandis et j’ai vécu toute ma vie jusqu’à très récemment à Bordeaux où j’ai fait mes études, mes premières expériences, etc. J’ai eu un parcours assez classique, bac S en 2013, je crois. Après ça, j’ai fait une licence de cinéma à l’université de Bordeaux, où vraiment un enseignement un peu théorique sur le cinéma, l’histoire, etc, avant d’intégrer un bachelor de Game & Creative Coding qui est vraiment la formation que j’ai actuellement, de game designer.

Majdeline
Est-ce que tu peux nous présenter ton parcours professionnel ?

Jordan
J’ai eu mon premier stage dans le milieu dans lequel je travaille actuellement en deuxième année de Bachelor, donc il y a quatre ans, en tant que testeur QA. Donc qualification, tester la qualité des jeux, produits, etc… Et assistant localisation, donc tout ce qui est question de traduction ou autre des jeux qu’on produisait.

Majdeline
Donc assistant localisation, c’est la traduction des jeux.

Jordan
C’est l’adaptation, en tout cas pour un marché d’un jeu qui a été produit pour un autre marché. En fait, c’était un jeu japonais avec des textes en japonais, et donc on devait l’adapter pour le marché européen avec tous les problèmes que ça implique des différentes langues, etc. Et aussi l’adapter pour les autres marchés à international. Du coup, j’ai fait ça pendant six mois chez Gumi Europe qui était une entreprise qui faisait des jeux mobiles. Après ça, je suis revenu à Bordeaux pour faire ma dernière année de bachelor et j’ai eu en parallèle de travailler sur mon dernier projet de jeu dans le cadre du Bachelor. J’ai fait avec Marbotic qui est une startup de high tech, des technologies éducatives. Qui produit des jeux éducatifs pour enfants sur iPad pour leur apprendre la lecture, l’écriture. Je suis rentré en stage chez eux en tant que assistant producteur.

Majdeline
OK, c’est clair, Jordan quel est ton activité et quelles sont tes missions quotidiennes en tant que game designer.

Jordan
Du coup game designer, c’est un métier parfois pas très bien compris, en tout cas en France. La traduction littérale en français, c’est concepteur de jeu. Quand on dit Game Designer on voit souvent l’image de quelqu’un qui va dessiner des personnages. Il faut savoir que moi, je suis extrêmement mauvais avec un crayon entre les mains. Je dessine vraiment extrêmement mal. Le Game Designer, c’est la conception de toute l’expérience de jeu. Ça peut être des choses extrêmement variées, mais ça va être surtout ce qu’on va appeler des mécaniques de jeu. En fait, c’est par exemple le savoir, je transmets l’exemple de Mario de Super Mario Bros, le game designer va décider comment on contrôle Mario, qu’est ce qu’il va pouvoir faire comme action ? Qu’est ce que ces actions vont avoir comme effets sur le monde autour de lui et comment les ennemis vont agir, quels vont être les ennemis, etc. Comment va être dessiné niveau. Ça va être toutes ces décisions là.

Jordan
On a des éléments vraiment mécaniques qu’on va agencer pour avoir l’expérience de jeu la plus la plus fun, la plus agréable possible, en tout cas celle qui correspond le mieux à l’expérience qu’on veut donner au joueur. Mes mission là dedans, il y en a différentes, ça dépend vraiment des phases dans la production. La première, ce sera ce travail de conception, de découpage, un petit peu de l’intention originelle pour en identifier toutes les mécaniques qu’on veut établir. Voilà, décider que le personnage aura tel ou tel mouvement, telle ou telle action, tel ou tel effet sur son environnement. Après, on est un peu plus sur tout ce qui est de la documentation, parce que le but d’un game designer, c’est d’être au milieu d’une production en fait avec d’autres, d’autres pôle de compétences. Donc c’est produire une documentation assez précise, assez détaillée pour que ça puisse être pris par les autres pôles, notamment les développeurs et les artistes, pour reproduire en fait tout ce qui est nécessaire pour la création du jeu.

Jordan
Donc, on utilise un document qui s’appelle le game designer document, qui est un truc un peu désuet maintenant, qui est plutôt utilisé. Maintenant, on utilise des, des sortes de « wiki », des choses comme ça, parce que c’est très itératif. Ça évolue beaucoup d’une itération à l’autre.

Majdeline
Alors les « wiki », ça ressemble à quoi ?

Jordan
C’est la même organisation que Wikipédia en fait. C’est une page qui va décrire une partie du jeu, une fonctionnalité ou autre et qui va renvoyer par pleins d’hyperliens en fait, dans la progression du niveau et ça va impliquer le personnage là et du coup on clique sur le personnage, on a toute sa fiche descriptive, tous ses mouvements. Là où avant on avait un document très linéaire, la forme des jeux actuels ne se prête pas vraiment à ça, en fait. Donc on est plutôt dans une sorte de système, un peu en toile d’araignée, qui va avoir plein de petites ramifications à droite et à gauche. Et du coup, les wiki sont beaucoup plus intéressants pour compiler et représenter tout ça en fait.

Majdeline
Donc ça c’est la deuxième partie, c’est de la documentation

Jordan
Et la troisième, c’est vraiment, je pense, assez principale chez un game designer, c’est les questions d’équilibrage. Comme je le disais, on était dans un processus très itératif où on va faire une première version, la tester, voir comment quel retour on peut en faire. Modifier, retester, etc, jusqu’à avoir le produit le meilleur possible à la fin. Et du coup, c’est le travail d’un game designer de prendre les retours après une phase de test, voir qu’est ce qui a fonctionné et ce qui n’a pas fonctionné et d’aller souvent directement dans le moteur du jeu pour modifier des valeurs de, par exemple, dans le cas de Mario, il sautait trop loin, donc on le fait sauter un petit peu moins loin, on le fait aller plus vite, etc. Donc c’est modifier ces petites valeurs pour arriver au final le plus proche possible de l’expérience qu’on voulait établir avec avec le joueur.

Majdeline
Pourquoi avoir choisi le métier de game designer ? Qu’est ce qui t’a attiré ?

Jordan
Je pense que tout ça, à la base. Je suis joueur depuis tout petit, j’ai toujours un peu baigné là dedans et ça me fascinait. C’était l’un des éléments dans lequel je passais le plus de temps, on va dire. Et à côté de ça, oui, il y a peut être un aspect où ça me passionne un peu de savoir comment ça fonctionne. J’ai toujours eu ça en fait depuis tout petit, sur pleins d’éléments, de voir comment une télé est construite en fait? J’adorais démonter des télés par exemple, les éclater aussi à la fin. J’adorais faire ça, démonter des éléments, des appareils photos, des choses. Comprendre, comment c’est construit l’intérieur, voir comment tout s’agence dedans. Et au final, les jeux, c’est la même chose. Il y a cet aspect un peu effectivement. C’est énormément de petites décisions qui sont pris de petits rouages en fait à l’intérieur, qui s’agencent d’une manière pour avoir un jeu parfait ou non, fluide ou non, mais qui en tout cas apporte l’expérience qu’on en veut.

Jordan
Donc c’était vraiment ce truc là qui me plaisait bien. Après, dans le fait de travailler dedans, il y a un certain plaisir à apporter du plaisir aux gens. En fait, c’est un produit sérieux quand même, on peut pas pas dire qu’on travaille juste là par passion, car ça reste quand même un métier et une industrie. Mais c’est de se dire que mon travail assez sérieux me permet de donner du sourire, de l’émotion, du fun aux gens en fait. Donc c’est ça qui est assez intéressant d’être dans cette démarche là.

Majdeline
Attention ! La question gagne pain combien ça gagne un game designer ?

Jordan
Pas énormément. Ce n’est pas un métier qui est très valorisé, je pense, parce qu’il y a pas l’aspect concurrentiel que peuvent avoir les développeurs. Un développeur qui est dans le jeu vidéo et qui n’est pas bien payé, il s’en fche un petit peu, parce qu’il peut aller voir une banque ou autre et il aura 30 % de plus. C’est assez facile en fait, il y a beaucoup de transversalité entre les milieux comme ça. Un game designer, c’est vraiment celui qui fait le cèdre de développement d’un jeu, c’est le concepteur du jeu. Donc on n’a pas vraiment cet aspect concurrentiel. Du coup, les salaires sont pas énormes je pense, comparé à d’autres métiers de la même industrie. Je crois qu’en début de carrière, on est à peu près entre 26 000€ et 30 000 € bruts à l’année et on peut monter après quelques années entre 35 000€ et 45 000€, quelque chose comme ça. Après toutes les autres évolutions qu’on peut avoir, c’est plus en allant sur des postes à responsabilités, notamment sur des spécialisations de management ou autre, qu’on passe souvent de junior à senior en tant que game designer et après on prend le statut de lead ou autre.

Jordan
Et là, on est plus sur un peu un poste de manager plutôt qu’autre chose. On n’a plus vraiment les mêmes contraintes à ce moment là.

Majdeline
Merci Jordan. Quelle a été ta plus grande surprise dans le métier de game designer ?

Jordan
Effectivement, vu que c’est quelque chose que je vais faire depuis tout petit, je me renseigne beaucoup quand j’étais enfant sur les grands designers, il y a quand même des noms qui sont très connus dans la profession et il y a toujours cet aspect un peu, c’est la tête pensante, c’est celui qui, effectivement donne ses décisions et toute l’équipe et tout est à ses pieds pour suivre ses décisions. Ce n’est pas du tout le cas. En fait, c’est le cas peut être pour ces personnes là, mais qui sont à des postes de responsabilité ou autre. Ce ne sont pas les mêmes dynamiques, on va dire à l’échelle d’un game designer, normal, on va dire même très doué. C’est juste quelqu’un qui doit être au milieu d’une production, il n’est pas au dessus en fait, on est vraiment au milieu. Et effectivement c’est ce côté « arrêtez d’être dans un trip égocentrique un peu là dessus » et de se dire une fois que t’es au milieu des game designer, il est au même niveau que le testeur, au même niveau que le développeur ou quoi.

Jordan
Et surtout, il ne peut rien faire sans eux en fait. Souvent un game designer va coder mais pas très bien ou alors pas du tout. Ne va pas savoir dessiner ou donc il ne peut pas faire grand chose.

Majdeline
C’est une hiérarchie assez horizontale.

Jordan
Sur cet aspect là, oui ! Au final, le game designer n’est pas du tout un poste de management ou autre. C’est un poste d’artisanat on va dire de dessiner les plans et après on les donne et on nous dit « Ah ben non, ça ne marche pas ». Bon et bien je redessine mes plans et c’est au même niveau que les autres.

Majdeline
D’accord. Et est ce que vous avez finalement une journée type ?

Jordan
Pas tellement parce qu’effectivement il y a ce côté « ça dépend du projet, du type de jeux », bien sûr. Mais aussi dans quelle étape de la production est. On a des étapes définies en fait dans un jeu qui dépend du type de jeu. Mais souvent, c’est pré production où on va terminer un peu le projet production, on va tout produire, etc. La période finale, un peu de closing où on va devoir élaguer un peu tout ce qui dépasse pour essayer d’avoir un jeu terminé.

Majdeline
Le rush ?

Jordan
C’est ça. On appelle ça le crunch dans le jeux video.

Majdeline
Ha ok !

Jordan
Des horaires un peu folles, des week end qui s’évaporent un petit peu. Mais il faut sortir le jeu, donc du style, on va très souvent avoir une journée avec des réunions vaguement, ça va être des réunions d’échanges, d’explications, des mécaniques qu’on a créé avec les autres membres du studio, de brainstorm aussi, quand on est plus dans les phases de préproduction. Après, on a vraiment toute une partie, beaucoup de découpage de tous les outils, de toutes les mécaniques qu’on a. Donc c’est vraiment être dans son coin et ce qu’on appelle vraiment faire le breakdown de tout ça, d’identifier tous les éléments qu’on va devoir créer et surtout commencer à les designer, les agencer, etc. Et après effectivement, cette partie aussi qui arrive plutôt vers la fin des productions de Balancing, donc d’équilibrage, ou on va prendre une version du jeu, la tester, la lancer. Est ce qu’elle fonctionne ? Elle a des soucis ? Les voir, les consigner d’un côté.

Jordan
On demande, soit de faire ses modifications soi même dans le moteur de jeu, soit demander à des développeurs de les changer et de redémarrer ce cycle là.

Majdeline
J’aimerais maintenant qu’on parle un peu de la formation. Est ce que toi, tu connais des bonnes formations pour le métier de game designer ?

Jordan
Il y a surtout en France. On a des très très bonne formation qui sont reconnues à l’international. On a trois écoles qui sont extrêmement reconnues et plein de petites autres écoles, souvent privées. Après, sur le côté. Donc les trois grandes écoles, c’est Supinfo à Valenciennes. SupinfoGame pour le jeu, ISART Digital à Paris et l’Enjmin à Angoulême, qui a le statut un peu particulier. C’est, je crois, la seule formation publique. En fait, c’est rattaché au à l’université de Poitiers et c’est un master public. Sauf qu’il y a très peu de place. Ce sont des promos de 18 élèves, je crois. Tous les ans, peut être 1.000 ou 2.000 personnes qui postulent là bas à chaque promo, c’est très dur. Mais après, à côté de ça, on a beaucoup d’écoles qui se sont ouvertes ou en tout cas qui ont intégré des formations de game design. Celle dont je suis issu e-artsup, c’est une école à base de publicité, qui a ouvert une formation Game Design avec des professionnels là dessus.

Jordan
Donc effectivement, on sait, il y a de tout et n’importe quoi. Mais ces trois grandes écoles là sont souvent un peu celles qui se dessinent. Et pour le reste, il faut surtout être vigilant sur le rythme d’apprentissage, etc… Par exemple, c’est toujours intéressant des écoles et c’est même souvent nécessaire de faire travailler les élèves sous forme de projet. C’est ce qu’on a avec nous et c’est extrêmement intéressant de construire un portfolio. Donc c’est vraiment de produire plein de jeux tout au long de la formation pour pouvoir se présenter après et aussi montrer ses compétences directement à la sortie l’école.

Majdeline
Et toi, est ce que tu continues te former ?

Jordan
Je continue par de la veille, un peu personnel dans le milieu du Game Design. J’ai regardé des master class, etc… Et sinon, j’essaie un peu de m’ouvrir à d’autres sujets aussi. C’est toujours intéressant pour un game designer. D’être curieux sur des sujets, autres que le jeu vidéo, parce qu’on peut en retirer des éléments pour les apporter aux jeux vidéo. Après, et aussi dans le milieu du jeu vidéo, il y a plein de spécialités, ne serait ce qu’en game design. Il y a plein de spécialités qui, vu que les tailles des productions ont augmenté. Mais on a un peu spécialisé le travail et du coup, il y a par exemple des level design qui vont entièrement sur les niveaux, des missions designers qui vont s’occuper des quêtes, etc… Et ça, c’est d’autres contraintes, d’autres spécialisations. Et donc moi je me renseigne sur ces éléments là, principalement sur la narration par exemple, qui est un sujet qui me plaît beaucoup dans le jeu vidéo.

Jordan
Il y a plein de ressources là dessus et c’est peut être mon prochain petit défi que je me pose sur sur cet aspect là, un petit défi d’apprentissage.

Majdeline
D’accord. Est ce que tu as des conseils pour ceux qui nous écoutent et qui souhaiteraient se lancer dans le métier de game designer ? On en a donné pas mal durant cette interview. Est ce que tu en a d’autres à ajouter ?

Jordan
Je ne sais pas si j’en ai d’autres, mais j’insisterai peut être effectivement sur le fait de se renseigner sur comment sont faits les jeux et aussi d’en faire d’en faire tout le temps, de toutes les manières possibles. C’est dur parce que des fois, on n’a pas le temps, des fois on n’a pas l’envie, la motivation ou autre. C’est peut être une tâche un peu dantesque comme ça, au premier abord. Il y a des des manifestations en France qui permettent de se donner un petit coup de pied dans le derrière pour avancer. C’est un truc qui s’appelle Game Jam. C’est un truc à l’international et qui est super intéressant et beaucoup suivi en France. Donc c’est des réunions de développeurs amateurs, professionnels ou autres, qui se réunissent dans des lieux. Qui vont former des équipes souvent un peu au hasard et un thème ou une contrainte va être donné et les gens ont 4 8h pour faire un jeu. Donc sur un week end, et c’est le but de ces événements là, c’est d’apprendre quelque chose. C’est de faire, de sortir de sa zone de confort ou alors de se spécialiser.

Jordan
Il y a toujours beaucoup trop de trucs à faire à chaque fois. On fait toujours des tout petits jeux, mais ça permet quand même de commander, de se former sur un moteur qu’on avait envie d’essayer, ou alors de se perfectionner sur quelque chose qu’on maîtrisait déjà. Mais on voulait aller un peu plus loin, d’exploiter une voie sur tel ou tel type de jeu. Ce qui est très intéressant, c’est de voir d’autres personnes, de travailler avec d’autres personnes et même de voir d’autres méthodes de travail. C’est super intéressant là dessus et pareil ça construit un portfolio. Après il y a beaucoup de jeux qui ont même été des des petits prototypes réalisés en 48 h qui sont devenus après des jeux commerciaux. Et après on décide d’aller plus loin, de l’étoffer un peu et ça fait un jeu tout à fait tout à fait honorable, correct, qui sort dans le public.

Majdeline
On parlait tout à l’heure de films, de séries, de podcasts. On m’a dit que tu étais un grand consommateur de podcasts. Est ce que peut être tu en as certains en rapport avec ton métier que tu pourrais conseiller ?

Jordan
En rapport avec mon métier ? En tant que dans le podcast ? Effectivement, j’écoute beaucoup, souvent en anglais. Sinon, en français, il y a un podcast qui s’est arrêté je crois l’année dernière mais qui était très intéressant et qui s’appelle Meet the Dev de Franck Fitrzyk. C’est un ancien développeur de chez Ubisoft qui est maintenant chez Oh BiBi à Paris et qui fait des interviews de développeurs, que ce soit des Game Designers ou autres. Mais c’est vraiment cet aspect de connaitre leurs contraintes, etc… C’est super passionnant. Franck est quelqu’un qui est très sympa. J’ai eu la chance un peu de discuter avec lui et ses interviews sont vraiment super intéressantes. On en retire plein de petites manières de voir des problèmes, de de savoir comment fonctionne la progression de la production dans tel ou tel studio, et cetera C’est assez fascinant.

Jordan
Sinon, la communauté jeux vidéo est très présente aussi sur YouTube, avec notamment des vidéos d’analyse de jeux qui sont assez très intéressantes. Par exemple Noclip. Une chaîne YouTube qui produit des sortes de documentaires sur la production de jeux vidéo. Pour savoir comment ça fonctionne derrière. Et on a aussi des vidéos d’analyse, de questions de game design ou autres. Par exemple Game Maker’s Toolkit de Mark Brown sur sur YouTube. Qui fait vraiment apprendre un jeu ou une mécanique d’un jeu. Ils veulent la décortiquer, l’expliquer, en voir vraiment la dynamique, etc…

Majdeline
Merci beaucoup Jordan

Jordan
Merci à toi.

L’épisode 36 du Gagne-Pain, métier « Game Designer », est également disponible sur :

le podcast le gagne-pain sur Deezer

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