page title icon ÉPISODE 15 – L’atelier #2 Helene Ly et le recrutement IT.

Épisode 15 – Hélène LY, professionnelle du recrutement IT.

Dans l’Atelier du gagne pain, nous allons prendre le temps de rencontrer régulièrement des professionnels du recrutement. Avec eux, nous découvrirons un autre regard sur les métiers du digital. Dans ces ateliers, nous vous proposerons les conseils de ces professionnels pour faire les bons choix dans votre projet et vous aider à trouver le gagne pain qui vous convient.


Dans ce deuxième atelier, nous sommes heureux de recevoir Helene LY, formatrice de recruteurs et recruteuses IT. Helene nous dévoile dans ce podcast, son parcours, son quotidien afin de découvrir les tips pour réussir un entretien dans ce secteur.

Merci à Helene pour sa participation et nous espérons que l’écoute vous plaira ! Si vous aimez l’épisode, mettez-nous 5 petites ⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️ pour nous encourager.

Vous travaillez dans le digital et vous souhaitez faire connaître votre métier, partagez votre expérience ? 

N’hésitez pas à nous contacter pour nous proposer votre profil pour une prochaine interview en nous contactant via l’adresse legagnepain @gmail.com

Notes du podcast et liens utiles :

Notre invité : Hélène LY – Profil Linkedin

Interview faite par : Bertrand Jonquois – Profil LinkedIn

La retranscription de l’épisode 15 :

Bertrand
Merci beaucoup d’avoir accepté l’invitation du Gagne-Pain. Comment vous présenter Hélène ? Hélène et entrepreneuse. Elle est formatrice de recruteurs et recruteuse. Elle a publié, entre autres « recruteurs, 80 questions pour réussir votre entretien ». Elle est blogueuse influenceuse. Elle a été Top Voice 2020 sur LinkedIn. J’ai rien oublié, Hélène ?
Hélène
Je pense que c’est bien complet. Bertrand, j’ajouterai simplement que ma spécialité, c’est la formation des recruteurs et des recruteurs dans la tech.
Bertrand
l’Atelier du Gagne-Pain a pour objectif de proposer des conseils aux jeunes pour les aider à trouver un job, notamment dans le digital. On est au cœur du sujet et si tu es d’accord, j’ai prévu cet entretien en quatre parties, une première partie sur les conseils pratiques. Qu’est ce que tu peux apprendre aux jeunes qui nous écoutent pour trouver un job? Des conseils tactiques? Quels secteurs ? Quelle entreprise ? Les opportunités qui se présentent avec la pandémie ? Et ce que ça a changé pour le recrutement.
Bertrand
Et puis les métiers de recruteur dans la tech. Sur ce sujet, tu es une grande spécialiste, donc on essaiera de s’arrêter un peu parce que c’est aussi un métier qui recrute. Alors pour commencer, j’aimerais t’interroger sur sur tes conseils pratiques. Les conseils pratiques, c’est un peu les astuces, le CV, le profil. Préparer ce rendez vous. Qu’est ce que tu peux dire pour que ceux qui nous écoutent se démarquent lors d’un entretien?
Hélène
Moi, le premier conseil que j’ai, c’est prenez les conseils qui vous paraissent pertinents.
Hélène
Ne vous escrimez pas à vouloir tout appliquer parce qu’il y a tellement de choses. On voit tellement de conseils qui sont parfois contradictoires que moi, je vois souvent des jeunes, notamment, qui se sont perdus, qui se disent il faut absolument que je fasse tout ce qu’on m’a dit. Sauf qu’à un moment, ça fait trop. Ça fait trop, ça rentre pas.
Bertrand
Et donc, ça veut dire qu’il faut quand même avoir en tête que c’est quelque chose de simple. Un CV, ça doit être lisible. Ça doit être clair sur une page. C’est quand même des choses qui fonctionnent ca ?
Hélène
Exactement, une règle que je donne souvent aux étudiants que j’accompagne, c’est de leur dire. N’oubliez pas que le titre d’un CV, ce n’est pas votre prénom et votre nom. Le titre d’un CV, c’est l’intitulé du job que vous visez.
Bertrand
Donc, ça veut dire un CV personnalisé déjà.
Hélène
Un CV personnalisé qui va changer en fonction de l’entreprise et de l’annonce à laquelle on répond. Qui ne va pas toujours avoir le même intitulé de Job. Et puis, quand on dit personnalisé, les gens ont du mal à comprendre ce que ça veut dire. Ils se disent Je vais juste changer le titre de poste à chaque fois. Mais ça veut dire aussi mettre en avant certaines compétences, différentes d’un poste à l’autre, mettre en avant les fameux Soft Skills d’un poste à l’autre parce que ça ne va pas tout à fait demander les mêmes choses.
Bertrand
Soft Skills ? On en parle souvent, qu’est ce que tu aurais à dire pour expliquer aux jeunes qui nous écoutent? D’abord ce que c’est qu’un soft skills, ce que c’est que les soft skills et comment ils peuvent le mettre en avant dans leur profil, dans leur CV.
Hélène
Alors déjà, pour expliquer ce que c’est les Soft Skills. Aujourd’hui, pour schématiser, on va avoir les Hard Skills qui sont des compétences métier, qui sont des compétences techniques. Si, par exemple, je prends le recrutement, faire du sourcing, c’est à dire chercher des CV, c’est un Hard Skills.
Hélène
C’est une compétence liée au métier de recruteur. Un Soft Skills, c’est davantage une compétence comportementale, une qualité, un trait de caractère, éventuellement, qui va être utile pour un poste, mais qui va être utile, de manière générale, dans ton job, dans ta vie professionnelle et qui est propre en général à toi. Donc pour un jeune, le premier conseil que je donne parce que souvent, les jeunes me disent mais moi, je ne sais pas ce que c’est mes Soft Skills.
Hélène
En fait, on en a tous et on les connait pas parce qu’on n’a pas l’habitude de les mettre en avant, d’en parler. Premier conseil demandez aux autres comment ils vous perçoivent.
Bertrand
Bonne question.
Hélène
Par exemple, vous allez prendre, je ne sais pas, une feuille de papier. Vous avez noté 10 des adjectifs : autonome, débrouillard, curieux, inventif, créatifs, polyvalents, etc. Et puis, vous allez donner ce papier à votre entourage, à vos amis, votre famille et vous allez leur dire. Est ce que tu peux entourer les cinq adjectifs qui me correspondent le plus?
Bertrand
Excellent, ça c’est un bon conseil pratique, simple, qui permet de mettre les Soft Skills dans son CV. Et une deuxième question qui revient souvent, qui est : je n’ai pas beaucoup d’expérience. Comment est ce que je mets ces expériences et petites expériences en valeur dans mon CV, dans mon parcours.
Hélène
Alors déjà, quand on est débutant, il n’y a pas de petites expériences parce qu’une petite expérience, quand on débute, c’est une expérience, un stage, c’est une expérience, un job d’été, c’est une expérience. Un hobby par exemple, quand on fait du sport, de la musique. C’est une expérience. La seule chose, c’est comment je vais le présenter pour en tirer quelque chose pour un recruteur. Je vais donner un exemple très concret.
Hélène
J’ai souvent des jeunes ou moins jeunes d’ailleurs, qui vont parler de leurs centres d’intérêt dans leur CV. Et par exemple, j’ai en tête l’exemple d’un jeune qui a mis pratique du basket depuis dix ans. OK, c’est intéressant. Sauf qu’en creusant un peu avec lui en l’interrogeant, il m’explique que ça fait 10 ans qu’il fait du basket, mais qu’en plus, depuis trois ans, tous les week-ends, il entraîne une équipe de jeunes qu’ils les accompagne dans des tournois, qui les motive, etc.
Hélène
Et là-dedans, c’est bourré Soft Skills
Bertrand
Ben oui, forcément.
Hélène
Forcément donc, comme je n’ai pas beaucoup d’expérience quand mon CV un petit peu light, quand je suis jeune, je vais développer cette partie là. Et donc, plutôt que de mettre hobby pratique du basket depuis dix ans, je vais développer un petit peu et je vais en tirer les Soft Skills qui peuvent être intéressants pour un poste.
Bertrand
Si on passe sur les conseils un peu tactiques, tu avais envie de parler beaucoup de LinkedIn, donc on peut peut être s’arrêter là dessus parce que c’est à la fois tactique, mais c’est évidemment très important de compléter son CV avec un profil LinkedIn et pas seulement un profil LinkedIn. Tu vas nous nous dire ce que tu en penses?
Hélène
Effectivement, c’est un très bon conseil de dire qu’il faut aller sur LinkedIn. Pour moi, aujourd’hui, c’est probablement le réseau incontournable, pas uniquement réseau professionnel. Je le vois comme un vrai réseau social, donc je pense que c’est évidemment important d’avoir un profil. Mais au delà d’avoir un profil, LinkedIn c’est une mine d’or d’informations. Moi, j’ai l’âge que j’ai quand j’ai commencé à faire mes études, quand j’ai quand je suis arrivé sur le marché du travail.
Hélène
Si j’avais eu LinkedIn, mais je pense que ça aurait tellement changé ma manière de chercher. En fait, aujourd’hui, c’est un accès à tellement d’informations à la fois sur les entreprises, leur actualité et les entreprises qui recrutent. On peut s’abonner à des pages d’entreprises pour suivre leur actualité, voir ce qu’elles font éventuellement des offres d’emploi qui ne vont pas être diffusées ailleurs, qui vont pas être diffusées sur sur des sites d’emploi ou autres. Ça va être aussi la possibilité de suivre l’actualité LinkedIn à une rubrique actualité à laquelle on peut s’abonner.
Hélène
Ça va être aussi des hashtags. Donc, tous les hashtags qui peuvent être intéressants, qui vont être liés à un job ou à un secteur qui nous intéresse. Des groupes aussi, dans lesquels on peut rencontrer des gens avec lesquels on peut échanger. Et par exemple, récemment, il y a moins d’un mois, je crois, LinkedIn a publié un top des entreprises qui recrutent en 2021. Il n’y a pas mal de start up, mais pas que.
Hélène
Et ça, c’est des informations qu’on va, qu’on trouve ailleurs, mais elles sont toutes regroupées sur LinkedIn. Donc c’est un excellent moyen de faire de la veille et de se renseigner sur l’actualité du secteur des métiers qui nous intéresse.
Bertrand
Donc là, tu es déjà en train de parler de toutes les possibilités qu’offre LinkedIn. Mais avant, il faut quand même rappeler qu’il faut un profil, il faut un réseau. Il y a quand même peut être des petites choses qu’il faut rappeler pour être sûr que tout le monde est bien en tête avant de passer à cette version LinkedIn, c’est une source d’information extraordinaire. Il faut déjà être prêt.
Hélène
Bien sûr, la base de la base, c’est quand même de créer un profil, parce que de toute façon, si on veut avoir accès aux informations qui sont sur la plateforme, il faut se créer un profil.
Hélène
Après, je vois beaucoup de gens qui créent un profil et qui n’en font rien du tout. Donc déjà, créer un profil, ça veut dire créer un profil aussi complet que possible. Toutes les rubriques doivent être complétées. On va mettre une photo qui nous correspond, une photo qui nous met quand même en valeur professionnelle, si possible une bannière. Toutes les infos qu’on va pouvoir compléter. Pourquoi pas demander des recommandations? Tout à l’heure, tu me demandais pour les jeunes comment on fait quand on n’a pas beaucoup d’expérience.
Hélène
Ça peut être aussi solliciter des recommandations, solliciter des recommandations. Pourquoi pas solliciter des recommandations d’anciens professeurs, de tuteurs de stages? Des gens qui vous ont vu dans d’autres situations que ce que simplement un étudiant qui est en train d’apprendre.
Bertrand
Ça peut être le sport, ça peut être la musique, les activités en dehors de l’activité professionnelle.
Hélène
Exactement parce que ça parle de nous, parce que ça va mettre en avant qui on est et ça peut être aussi des compétences qu’on a développées. D’ailleurs, on peut mettre jusqu’à 50 compétences sur LinkedIn, donc autant en profiter. Ça, c’est l’idée de faire un profil complet, mais un profil complet si on en fait rien du tout. Ça ne sert pas à grand chose, on fait un profil complet, il va permettre derrière d’exploiter la plateforme, donc ça veut dire quoi pour moi aujourd’hui?
Hélène
LinkedIn, c’est un outil qu’on peut utiliser de trois manières et je dirais que c’est un peu graduel. L’idée, c’est de commencer, par exemple par réagir. Donc réagir, ça veut dire quoi? Ça va être? Je suis quelqu’un, je trouve que son contenu est intéressant. Je vais aller lui mettre une réaction : un petit pouce, un petit bravo…
Bertrand
C’est ce qu’on fait déjà, ce que font nos auditeurs en allant sur Instagram et en mettant un pouce sur sur les publications qu’ils voient pareil.
Hélène
Exactement, c’est la même chose sur linkedIn. J’aime quelque chose, j’y réagi. Premier niveau d’interaction sur la plateforme. Le deuxième niveau, ça va être le commentaire. Et je pense que les gens n’ont pas conscience à quel point le commentaire est puissant. Commenter un contenu de quelqu’un, c’est non seulement lui donner une certaine visibilité, mais c’est aussi se donner à soi même de la visibilité parce qu’on va parler de son point de vue. On va donner un point de vue, on va réagir sur un contenu, on va dire ce qu’on en pense, qui on est, etc.
Hélène
Donc, il faut faire évidemment attention à ce qu’on écrit, se relire essayer de pas faire trop de fautes. Mais on a un gros potentiel parce que on va pouvoir commenter le contenu de quelqu’un d’autre sans avoir soi même à chercher une idée de contenu. Mais tout en étant capable de donner de la valeur ajoutée à un point de vue des idées, se positionner…
Bertrand
Ça peut être un parallèle avec la participation en classe. Je participe, je pose une question, j’interagis dans la classe, mais là, c’est un peu pareil,  je j’interagit  dans une publication qui m’intéresse.
Hélène
Exactement, je vois un sujet qui m’intéresse. Je vois des gens qui ont l’air sympa. Je vais aller discuter avec eux parce que j’ai des choses à dire sur le sujet.
Bertrand
C’est aussi un moyen de se faire repérer
Hélène
Complètement, et en plus, dans les commentaires, il peut y avoir plein de gens qu’on n’aurait peut être pas rencontrés ailleurs et qui vont voir. Ça peut être des recruteurs, ça peut être des entreprises, ça peut être des gens qui font un job que vous ciblez et donc c’est un très, très bon moyen de rentrer en contact avec les gens. Et puis, le dernier point, le point ultime…
Hélène
C’est le fait de créer sa propre publication, son propre contenu, donc de créer son post. Aujourd’hui, on en parle beaucoup. Il y a à peu près 1% des gens qui se sont inscrits sur LinkedIn qui créent du contenu. Maintenant, attention, publier pour publier, ça n’a pas de sens. Il faut déterminer à qui on a envie de s’adresser. Pourquoi je vais publier aujourd’hui? À quoi ça va me servir? Qu’est ce que j’ai à dire et à qui je vais le dire?
Hélène
Parce que si je m’adresse à des entreprises ou à des recruteurs, je ne vais pas faire le même post que si je m’adresse. Je ne sais pas à des collègues ou à mes amis, etc. Il y a quand même une réflexion à avoir sur ce que je vais publier. Mais là, effectivement, c’est vraiment le niveau maximal d’interactions sur LinkedIn c’est de créer sa publication pour créer une audience, engager une audience. Et l’idée, ce n’est pas forcément de faire un buzz ou de faire un post qui cartonne, mais de faire un post qui est lu par les personnes qui vous intéressent.
Bertrand
Et puis, ça permet aussi de montrer son intérêt sur tel ou tel sujet. On parle du digital, je ne sais pas, je suis spécialiste SEO,  je vais parler de SEO, je vais commenter ce que fait Google. Donc, on peut apporter sa petite pierre à l’édifice.
Hélène
Exactement. Et alors? Une petite précision, ça peut être de partager un article. On peut partager des articles, on peut partager des liens sortants sur LinkedIn. Par contre, c’est vrai que le partage aujourd’hui, ce n’est pas forcément quelque chose qui est très, très mise en avant par LinkedIn. Donc, si je veux créer une publication, par exemple, j’ai vu un contenu qui m’intéresse sur LinkedIn. Imaginons Bertrand, tu partages quelque chose qui m’intéresse. J’ai envie de le mettre en avant plutôt que de cliquer sur Partager mon post.
Hélène
Je vais reprendre le lien de ce que tu as partagé. Je vais créer ma propre publication et je vais expliquer aux gens pourquoi je partage ça.
Bertrand
OK, ça, c’est une bonne petite tactique pour être mieux valorisé par les algorithmes de LinkedIn.
Hélène
Exactement.
Bertrand
Alors tout à l’heure, on a dit que on allait parler du métier de recruteur puisque toi, tu es formatrice de recruteurs dans la tech, dans le digital, dans l’IT, comme on disait précédemment, est ce que tu peux nous expliquer d’abord ce métier, ce que tu fais? Et puis, qu’est ce que ça veut dire, ce métier? Ce qu’il y a aussi des opportunités dans ce métier là ?
Hélène
Alors c’est un métier que je connais bien puisque moi même, j’ai été recruteuse IT pendant sept ans.
Hélène
Je forme donc des recruteurs dans ce domaine. En fait, pour une raison simple, c’est qu’en gros, les recruteurs tech ou les recruteurs IT sont des recruteurs qui travaillent dans des entreprises. Peu importe les entreprises d’ailleurs, mais dans des entreprises qui recrutent des profils plutôt très techniques. Alors on veut surtout parler de développeurs. Pas mal de métiers dans l’infrastructure, les systèmes, les réseaux, la cybersécurité. Et puis, de plus, la data.
Hélène
Et en fait ce qu’on sait très peu, c’est que la plupart des recruteurs qui arrivent dans ces domaines là, non absolument pas de formation sur la Tech elle même. C’est dire que ce sont des recruteurs qui, pour certains, ont tout cas pour une majorité d’entre eux, ont un cursus RH ou école de commerce assez classique et ils ne connaissent pas les métiers pour lesquels ils sont censés recruter.
Bertrand
Donc, ce sont des bons techniciens, mais ils connaissent pas forcément le métier en lui même.
Hélène
Exactement, en fait, ils n’ont pas de vernis technique. Ils n’ont pas le vernis technique et ça peut créer des tensions très, très fortes avec les candidats qui en fait souvent vont dire. Mais de toute façon, les recruteurs ne servent à rien puisqu’ils ne comprennent pas mon job.
Bertrand
Et donc, toi, ton métier, c’est de former ces recruteurs et donc ces recruteurs. C’est plutôt là aussi des jeunes. Donc ça veut dire que là aussi, il y a des opportunités pour recruter, pour être formés, pour recruter dans le digital.
Hélène
Effectivement, c’est plutôt des jeunes parce que le métier de recruteur est encore un métier de débutant. On fait encore très souvent parce que c’est un métier qui est réputé assez simple. Donc, ça a ses avantages et ses inconvénients, on va dire. Le gros avantage, c’est qu’effectivement, c’est un métier qui est ouvert aux jeunes diplômés. Et même c’est un métier qui est ouvert avant d’avoir validé un diplôme, puisqu’on peut y accéder, par exemple en alternance.
Hélène
Moi, je forme régulièrement des recruteurs qui sont encore pour certains en alternance ou qui viennent tout juste d’être diplômés. Et donc, c’est un vrai métier qui peut être accessible quand on est jeune. L’inconvénient, comme je disais tout à l’heure, c’est que on arrive souvent dans un domaine où on n’est pas formé, pas forcément bien accompagné, donc, il faut avoir beaucoup de curiosité et beaucoup de débrouillardise.
Bertrand
Et c’est pour eux que tu as écris « Recruteurs, 80 questions pour réussir vos entretiens ». C’est à eux que tu t’adresses quand tu fais ça?
Hélène
Alors oui, c’est une partie des personnes à qui j’ai voulu dédier le livre. Mais « Recruteurs, 80 questions » c’est aussi un livre que j’ai écrit pour les personnes qui font du recrutement, mais dont ce n’est pas le métier principal. Et ça aussi, on en a peu conscience. Mais beaucoup de gens font du recrutement sans que ce soit leur métier.
Bertrand
Donc, on en revient un peu à la question de l’emploi caché de quelqu’un qui va forcément s’occuper de recrutement alors qu’il n’est pas rentré dans un processus de recrutement complet.
Hélène
C’est ça, exactement. Et juste pour répondre à ce que tu disais tout à l’heure, est ce que le métier de recruteur dans la Tech c’est un métier d’avenir? Ben oui, parce qu’en fait, on voit bien que la Tech, c’est un domaine qui va embaucher. Alors on peut dire le digital, le numérique, parce qu’on peut l’étendre à des postes un petit peu moins tech. Mais en tout cas, puisqu’il y a beaucoup de besoins puisqu’il y a beaucoup d’opportunités, on a plein de postes qui sont à pourvoir.
Hélène
C’est très difficile de recruter dans ces domaines là et ça va continuer de l’être dans les prochaines années. Il faut aussi des personnes qui comprennent bien ce marché là et qui vont être capables de recruter les personnes dont les entreprises ont besoin. Donc, recruteurs dans la Tech. C’est un vrai métier d’avenir.
Bertrand
Excellent. Ça, c’était une nouvelle solution à proposer à ceux qui nous qui nous écoutent. Dans la dernière partie de notre entretien, j’avais envie de parler des opportunités qui s’offraient suite à la pandémie. Qu’est ce que ça change pour ces jeunes qui nous écoutent et qui cherchent un métier dans le digital?
Hélène
La première chose, c’est que je pense que ça permet déjà d’enlever certaines barrières. On parlait tout à l’heure de l’entretien visio. Je pense que pour des gens qui sont très, très timides, par exemple le fait de savoir qu’on peut passer des entretiens à distance, des entretiens en visio, ça peut enlever un stress parce que je pense que pas mal de recruteurs aujourd’hui ont conscience que ça peut être difficile. J’échange beaucoup avec des recruteurs qui me disent je suis plus indulgent.
Hélène
Je vais continuer à proposer les entretiens à distance pour certaines personnes. Et forcément, qui dit entretiens à distance et télétravail puisque ça a été le gros gros sujet depuis le début de la pandémie, dit aussi d’autres portes qui s’ouvrent. C’est à dire que tu as des frontières qui sont sans dire abolies, mais qui se gomment. Aujourd’hui, je peux faire du, peut être pas du 100% télétravail, parce que je pense qu’on va revenir un petit peu au présentiel quand même.
Hélène
Mais en tout cas, je peux me dire je suis peut être pas obligé d’aller vivre à Paris pour travailler dans une entreprise parisienne.
Bertrand
Merci. Est ce que tu souhaiterais ajouter quelque chose en conclusion pour ceux qui nous écoutent sur encore une fois, les bons conseils pour trouver un job aujourd’hui?
Hélène
Je dirais surtout de ne pas se fermer de portes, de ne pas avoir d’a priori, de se dire que en fait, quand on a un métier en tête de pas se fermer par rapport à ce qu’on a simplement en tête ou à ce qu’on a entendu ou qu’on a vu une fois à droite, à gauche. Mais vraiment, de se renseigner et de profiter, par exemple, d’aller sur LinkedIn et pourquoi pas, de faire des enquêtes métier, de regarder ce que font les gens, etc.
Bertrand
Ça veut dire un peu de curiosité, ça en fait.
Hélène
Alors oui, la curiosité, mais surtout oser. C’est à dire qu’il y a beaucoup de gens qui me disent ah non, mais je n’ose pas écrire à untel ou interpeller untel. LinkedIn sert à ça, c’est a dire que c’est génial d’aller pouvoir commenter le post d’une personne qu’on suit depuis un moment et simplement d’aller commenter son post. Ça peut permettre tout de suite après de lui envoyer un petit message en disant J’ai trouvé votre post super intéressant. Est ce que vous auriez une dizaine de minutes à m’accorder pour boire un café par Zoom et simplement répondre à 2 ou 3 questions sur votre métier et donc très simplement…
Bertrand
Ne pas avoir peur y aller..
Hélène
Exactement. Oser !
Bertrand
Merci beaucoup, Hélène.
Hélène
Merci Bertrand.

L’épisode 15 du Gagne-Pain, l’atelier #2 sur le recrutement IT, est également disponible sur :

le podcast le gagne-pain sur Deezer

Laisser un commentaire